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 Et si [Roswell]

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Hermione Granger
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MessageSujet: mione   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyMar 1 Nov à 15:47

heure présise 20h50 (enfaites je me souviens plus d l'heure mais au moin j'ai compris ton délire)
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Crystale AB CHARY
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyMar 1 Nov à 20:20

lo non pasqu'à 20h50 j'ai plus droit de faire de l'ordi Razz:P
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyMar 1 Nov à 23:14

Loool bon, dès que je rentre de l'école alors (je rentre vers 13h30)
Dites Razz en plus de tout ça, j'ai le droit de publier une autre plus courte?
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyMer 2 Nov à 11:59

Bien sûr Razz

tu fais ce que tu veux tongue

Du moment que tu nous abreuves de tes fanfics... Laughing Razz:P
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 23:30

Roswell : épisode 4.

Le jour de l’indépendance.



(Home sweet home)


Liz s’était isolée dans son ancienne maison, sur son ancien balcon. Elle avait l’habitude de s’y réfugier avant. Mais depuis la mort de ses parents, tout avait changé. Elle retrouvait dès qu’elle pouvait le calme de sa demeure. Pourquoi n’habiterait-elle plus dans la maison qui légalement lui appartenait toujours. Le crashdown avait été racheté mais les habitations étaient toujours à Liz. Perdue dans ses pensées, elle regardait le ciel noir parsemé de mille et une étoiles. Son esprit vagabonda alors vers Max Evans. D’où venait-il ? Combien de temps tiendrait-elle encore avant de se jeter sur lui ? Elle saisit son journal et commença à écrire.

« Liz Parker, 2 novembre.

Ma vie sera-t-elle à nouveau normale ? Depuis que Max Evans m’a sauvé, plus rien n’est normal. Je ne m’en plains pas mais je me demande s’il a bien fait. J’aurais rejoint mes parents et je n’aurais pas souffert de l’entendre me dire : ‘ soyons amis’. Je raconte n’importe quoi ! Ma vie n’est pas parfaite et je ne suis pas toujours bien, mais Max est là !



- Liz, lança une voix.
- Max ? appela la jeune fille, intriguée.

Elle se leva de sa chaise pliante où elle s’était assise pour écrire et regarda par dessus son balcon. Au dessous d’elle, elle aperçu Max. Il était debout dans la rue déjà noire.

- Monte, lui lança-t-elle.

S’en suivit son plus magnifique sourire –un de ceux qu’elle réservait spécialement pour Max. Il saisit l’échelle de secours et y grimpa. Il arriva alors face à elle.

- Je savais que je te trouverais ici. Quand tu es mélancolique, tu te réfugies là où tu te sens en sécurité.
- Tu voulais me parler, rougit-elle.
- Je voulais juste m’assurer que tu allais bien. Ces derniers temps tu m’as semblé… loin.

Elle acquiesça et soupira. Il avait raison. Max était ce genre de garçon qui savait lire en elle. À vrai dire, il était le seul à savoir déchiffrer chaque geste qu’elle faisait.

- Ma maison me manque beaucoup.

Elle baissa les yeux. Elle sentit Max se crisper. Elle habitait chez lui et ça lui faisait sans doute de la peine qu’elle ne se sente pas bien là bas.

- Ce n’est pas que je n’aime pas vivre chez toi, se justifia-t-elle. C’est juste que, c’est chez moi ici.
- Je te comprends tu sais. Si on me forçait à retourner… là-bas, dit il en levant le doigt, ce ne serait pas chez moi. Ma maison est ici.
- Et puis ce n’est pas pour ça qu’on ne sera plus… amis, lui sourit-elle.
- Des amis…, murmura-t-il.

Elle se retourna pour déposer son journal intime sur la table de nuit. Il la suivit d’un regard aimant. Elle repassa devant lui et le frôla. Ce fut trop pour qu’il puisse le supporter. Il lui attrapa le bras et l’attira contre lui…

« Liz… » Murmura-t-il.

Et doucement, il déposa sur ses lèvres un langoureux baiser auquel elle répondit. Elle passa le bras autour du cou de son alien préféré. Leur étreinte était passionnée. Ils avaient tout deux attendu tellement longtemps avant de succomber à cette attraction. Ils savourèrent tous les deux le moment, profitant de chaque seconde de bonheur.

Le lendemain au lycée, Liz rayonnait. Elle ne s’était jamais sentie aussi heureuse. Elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire. La vie était merveilleuse depuis que Max était apparu ; mais depuis qu’ils s’étaient embrassés, elle l’était encore plus. Elle avait oublié sa petite déprime pour se passionner à une étude approfondie de la relation humano extra-terrestre. Maria vivait comme cela depuis qu’elle sortait avec Michael. Même s’il était bien loin d’être le stéréotype du garçon romantique, la jeune fille l’aimait. Elle était heureuse avec lui. Et c’est ce qui comptait le plus à ses yeux. Peu importait de savoir qui il était et d’où il venait, elle l’aimait pour lui, et uniquement pour ça.

- Liz, appela Maria. Liz Parker, votre meilleure amie officielle vous appelle sur terre.
- Oh, Maria, fit Liz descendant de son nuage. Je ne t’avais pas entendue…
- je n’ai peut-être pas crié assez fort, dit-elle ironiquement.

Liz rougit. En effet, Maria avait crié pour tout le lycée –habitude plutôt fâcheuse qu’elle n’avait pas perdue au fil des ans. Même l’élève de troisième année qui était paisiblement installé la bibliothèque de l’autre côté du campus avait du l’entendre.

- Je suis juste… perdue dans mes pensées.
- laisse moi deviner : pensées extra-terrestres.
- Exact, admit Liz.

Maria lui sourit. Elle sentait bien que ce n’était pas tout. Liz lui cachait quelque chose de merveilleusement important. Ce sont des genres de chose que les meilleures amies sentent.

- Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? Je sens que tu ne me dis pas tout.

Démasquée, Liz lança un regard malicieux à Maria. Elle voulait la faire languir un maximum, Maria détestant ça…

- Max m’a embrassé hier soir !

Maria ce retint de justesse de pousser un hurlement tonitruant. Elle agita un moment les bras dans tous les sens.

- C’est super. Bien que je ne sois pas sure que cette perspective plaise à tout le monde. La blondinette ne va pas aimer ça du tout.
- Maria…

Liz lui frappa sur le bras. Elle n’avait pas besoin d’entendre parler d’elle alors qu’elle se sentait aussi bien.

- Je m’égare. Alors c’était comment ?
- C’était magique, comme si j’allais exploser. Mon cœur battait si fort que j’ai cru mourir. C’était… extra-terrestre !

Maria sourit. Elle connaissait bien cette sensation. C’est ce qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle embrassait Michael

- C’est l’amour. Il n’y a rien d’extra terrestre dans là dedans.
- Maria, quand j’embrassais Max j’ai eu … des visions…


- Que veux-tu dire par « des visions », lui demanda Max entrant dans une classe vide.

Il entraîna Liz avec lui. Il ne pu s’empêcher de résister à la tentation de lui caresser les cheveux au passage. Il sentait si bon, ils étaient si attirants. Tout comme ses lèvres qui étaient prêtes à s’offrir à lui. Mais il devait se contenir le temps qu’elle lui explique ce qu’il se passait. Pourrait-il encore attendre plus de temps ?

- Je ne sais pas lui répondit la jeune fille. C’est comme des flashes. Je te vois avec moi ou parfois aussi avec Michael ou Isabel. C’est comme si tu établissais une connexion en m’embrassant. En as-tu eu aussi ?
- Tu veux dire, est ce que j’ai vu des choses en t’embrassant ?
- Oui c’est ça.

Max tourna la tête, gêné. Il ne savait pas comment interprété ce qu’il avait vu. Mais maintenant que Liz lui parlait de ses flashes, il était fort possible que quelque chose se soit créé entre eux, un lien invisible peut-être mais indestructible.

- J’ignore si cela venait de toi ou de mon subconscient, lui expliqua Max. Mais je t’ai vue, avec moi, main dans la main, juste devant un autel. nous allions nous marier dans une petite chapelle. Il y avait du blanc partout. Mais je n’ai pas fait que voir, j’ai aussi ressentit tout cet amour. Mais j’ignore si j’ai tout inventé ou non.

Liz sourit, et rougit en même temps. Elle se souvenait parfaitement du moment où elle avait songé à cette scène.

- Tu n’as rien inventé Max. Tout vient de moi. J’ai imaginé cette scène il y a quelques jours alors que je regardais un film d’amour, blottie dans tes bras.

Max esquissa un sourire. Lui aussi se souvenait parfaitement bien. Elle pouvait resitué chaque moment d’intimité qu’il avait eu avec Liz ces trois dernière année.

- Cela veut dire que lorsqu’on s’embrasse, on voit et ressent ce qu’il y a au plus profond du cœur de l’autre, songea-t-il.

Liz pencha la tête sur le coté. Elle leva les yeux au ciel. Elle ne savait pas trop comment prendre cette révélation.

- Et c’est une mauvaise chose, demanda-t-elle soucieuse de sa réponse.
- Au contraire, sourit-il. Je crois que c’est une très bonne chose et que ces visions pourraient nous montrer le chemin. Cela ne peut être que le résultat d’un lien très fort. Et puis, les visions ne sont peut-être que temporaire.

Il s’approcha doucement de sa nouvelle petite amie et l’embrassa passionnément. Il passe par ses lèvres et termina par un léger baiser dans le cou qui fit sourire Liz. Il lui murmura « je t’aime » à l’oreille. Il lui prit la main et sortit du local. Ils allaient à présent affirmer leur toute nouvelle relation.
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 23:31

Isabel et Tess étaient assises à une table à l’extérieur du lycée. Elles ignoraient tout de Max en Liz. Alors que la jeune fille l’avait déjà dit à tous ses amis, lui avait préféré rester discret. Il n’avait absolument pas envie d’avoir Tess dans les pieds. Quant à sa sœur, Max ne voyait pas l’intérêt de lui apprendre. Étant très populaire, Isabel allait très vite en entendre parler- si ce n’était pas déjà fait. Pourtant Isabel semblait avoir bien d’autres préoccupations.

- Tu te rends compte, s’exaspéra Isabel.

Elle plaqua lourdement sa main sur la table où elle déjeunait. Elle fixa son amie tentant tant bien que mal de capter son intention.

- Il en pince pour Maria ! Je n’y crois pas. Aucun garçon ne m’a jamais résisté et ce n’est pas lui qui va commencer.

Tess mordit une bouchée de son sandwich. Pourquoi Isabel se préoccupait-elle d’un humain comme Alex.

- Calme toi Isabel, l’apaisa Tess. Ce n’est pas en criant que tu le feras craquer. Et puis Maria sort avec Michael. Il n’a aucune chance.
- Maria et Michael ? Je leur donne deux semaines tout au plus.

La mesquinerie d’une Isabel jalouse était sans pareille. Elle les maudissait tous.

- Tu pourrais lui faire oublier Maria avec tes pouvoirs. Oui mais si après il me repousse ? soupira Isabel.
- Tu te contenteras de Michael qui, je te le rappelle, est ton destin.
- Max t’a bien laissé tombé pour Liz, lança dédaigneusement Isabel à Tess. Pourquoi je suivrais ma destinée si mon frère n’en fait pas autant ?

La jeune fille faillit s’étrangler avec son repas. Vexée, elle lança un regard haineux à Isabel. « Max et Liz ne sont pas ensemble. » se répétait-elle mentalement.

- Notre rupture est temporaire, s’énerva Tess. Il n’est pas avec Liz.
- Ce n’est pas la rumeur qui court, précisa Isabel. Selon Pam Troy…
- Peut-on se fier à cette fille ?
- Ils sont rentrés tard du crashdown hier soir. Mais si tu préfères, vérifie par toi-même. S’ils sortent ensemble, ils doivent être à deux.

Tess se leva, furieuse, et partit, plus que probablement à la recherche de Max. Elle ne se résignait pas à l’abandonner. Voyant Tess s’éloigner, Maria osa aborder Isabel, restée seule.

- Qu’est ce qu’elle a ?
- Elle ne veut pas croire que Max et Liz sont ensemble. Tu sais quelque chose toi ? Mon frère ne m’en a même pas parlé.
- Je sais qu’ils se sont embrassés hier soir sur la terrasse de Liz et qu’elle a des visions. Résultantes de vos pouvoirs et du lien fort qui les unit.

Isabel sourit. Elle aurait voulu être là pour voir la tête de Tess quand elle le découvrirait.

- Et toi avec Michael, c’est du sérieux ? demanda alors Isabel.
- Je crois que oui. Je ne l’ai pas vu aujourd’hui…

Elle tourna encore la tête pour essayer de l’apercevoir dans les alentours. Mais Michael resta introuvable. Isabel haussa les épaules, aussi ignorante que Maria.

- Tu sais qu’Alex me parle beaucoup de toi, enchaîna-t-elle directement.
- Je sais oui, soupira Maria. Il m’a dit tout ce qu’il éprouvait. Alex est mon meilleur ami et pour rien au monde je ne voudrais perdre ça. Et puis j’aime Michael même s’il n’est pas parfait.

Elle soupira. Soudain, elle réalisa pourquoi Isabel avait si subtilement abordé le sujet « Alex ».

- Dis donc, c’est une impression ou toi, tu craques pour Alex.
- Moi ? nia Isabel. Qu’est ce que tu vas imaginer là ?

Maria regarda alors Isabel d’un regard qui voulait dire « en es-tu vraiment sure ». La jeune fille craqua.

- D’accord, avoua-t-elle. J’éprouve peut-être un peu plus que de la simple amitié pour Alex. Il n’a malheureusement d’yeux que pour toi.
- Je le savais, s’extasia Maria avec un cri de victoire.

Ses bras à nouveau dans tous les sens, Maria se tortilla de joie sur son siège. Elle était toujours très fière de découvrir ce genre de secret, surtout lorsqu’elle pouvait les colporter.

- Ne t’inquiète pas. Quand son petit fantasme sur ma personne sera passé et qu’il sera redescendu sur terre, il ne sera sûrement pas indifférent à ton charme.
- Si tu le dis.

Isabel se remit à manger. Dans ses pensées, elle ne sentit pas le regard de Maria se poser sur elle. Celle-ci l’observa attentivement quelques secondes.

- Et bien, sourit-elle. Je t’aurais plutôt vue craquer sur des garçons comme Doug Perry ou Jason Keaton, mais non. La belle Isabel en pince pour le petit Alex Withman.
- Tais toi… dit-elle.
- Ça ne va pas plaire à tes amies pom-pom girls.
- Tais toi !! Je ne suis plus pom-pom girl !

Isabel sourit. Maria adorait la taquiner. Même si elle s’en cachait assez bien Isabel appréciait beaucoup la compagnie de la jeune fille. Elle n’avait aucune raison de lui en vouloir au sujet d’Alex. Cette situation les ennuyait autant l’une que l’autre.

Michael ne s’était toujours pas montré aujourd’hui ce qui inquiétait énormément Max. Même si le jeune homme ne se montrait pas souvent en classe, il réapparaissait généralement lors de la pause. Celle-ci était à présent terminée et toujours aucune trace de Michael. Au cours de biologie, Max confia son inquiétude à Liz sous le regard inquisiteur de Tess. Elle ne les avait pas surpris main dans la main mais leur connivence ne lui disait rien qui vaille.

- Ce n’est pas dans ses habitudes, murmura-t-il.
- Il est peut-être malade, le rassura la jeune fille.
- Nous ne sommes jamais malade.

Liz posa sa main sur l’épaule de Max pour tenter de le rassurer. Il ne dit rien mais elle n’avait réussi qu’à l’électriser d’autant plus. Ce n’était pourtant pas pour lui déplaire.

- À la fin du cours, nous irons voir chez lui. Ça ne peut pas être si grave que ça. Ne t’en fait pas, Max. Tout ira bien. Je serai toujours là pour toi. Je te le promets.
- Merci.

Il lui prit la main et l’embrassa discrètement. Il mima ensuite un « je t’aime ». Scène que ne manqua pas Tess. Son cœur se déchira. Lui aussi, elle l’avait perdu. Nasedo avait raison : les humains n’auraient jamais du se mêler de ça.

À la sortie des cours, Max et Liz prirent immédiatement la direction de la sortie de la ville, là où se trouvait la caravane où Michael vivait avec Hank Whitmore, son père adoptif. Maria les avait rejoint alors qu’ils montaient dans la jeep de Max. Elle aussi s’inquiétait pour son petit ami. Ils arrivèrent dix minutes plus tard et frappèrent à la porte de la caravane. Hank ouvrit la porte. Il était toujours aussi négligé que la fois où Maria était venue cherché Michael.

- Bonjour, dit Maria. Vous vous souvenez de moi ? Je suis Maria De Luca, une amie de Michael.
- On n’oublie pas une minette comme vous, brailla-t-il en reniflant.

Il était complètement saoul- pour ne pas changer. Ses vêtements semblaient ne pas avoir changé depuis la dernière fois que Maria l’avait vu. Il se dégageait toujours de lui cette horrible puanteur.

- Michael est là ? demanda Max.
- Non, grogna-t-il. Mickey est sortis ce matin et je l’ai pas vu depuis.
- Merci.

Ils tournèrent les talons. Ils quittèrent Hank plus inquiets qu’auparavant. Où pouvait être passé Michael ?

- Maria, tu ferais mieux de rentrer, lui suggéra Liz.
- Je veux rester, s’enquit-elle. Je veux vous aider.
- Tu ne nous aideras pas dans cet état là, continua Liz. Rentre chez toi s’il te plait. On te préviendra dès qu’on aura du nouveau.
- Je te ramène, lui dit Max.

Ils partirent. Le jeune alien ramena son amie chez elle. La pluie s’était mise alors à tomber depuis un bon moment lorsqu’ils arrivèrent sur place. Maria se retrouva seule dans son appartement. Sa mère était à nouveau sortie. Elle dînait avec un homme d’age mur, avec une situation stable. Elle avait cru nécessaire d’en faire un portrait à sa fille le matin même. Comme si cette description pouvait l’intéresser. Tout ce qui comptait maintenant c’était Michael. La jeune fille ne supportait pas de se sentir si impuissante. Elle décida de regarder une vidéo pour se calmer et détendre l’atmosphère. Surtout pas un film d’horreur, ça lui rappelait son petit ami. Il n’était pas bon d’y penser dans cette situation. De plus, l’orage qui grondait dehors n’était pas pour la rassurer. Elle s’apprêtait à ouvrir la porte. Peut-être Michael était-il là ? Mais lorsqu’elle abaissa la poignée de la porte de sa chambre et qu’elle scruta l’obscurité, elle ne pu apercevoir que la pénombre d’une pièce vide. Malgré cela Maria ne se sentait pas seule. Il y avait quelqu’un dans l’appartement.

- Qui est là, articula difficilement Maria en regardant autour d’elle.

Elle se saisit d’un objet contendant qu’elle trouva sur une étagère dont elle s’arma fermement.

- Maria, murmura une ombre qui sortait de la cuisine.
- Michael ?

Le jeune homme se dévoila aux yeux de sa petite amie. Il était trempé. Dieu seul savait le temps qu’il était resté à l’extérieur.

- Michael, j’ai eu si peur. Où étais-tu ?

Elle couru vers lui, le serra dans ses bras et l’embrassa passionnément. Il était là. Elle pouvait le tenir réellement aux creux de ses bras. Elle se sentit soudain libérée d’un poids.

- Aie, se plaignit-il. Attention à mon œil.
- Michael, qu’est ce que tu as ?
- Rien du tout. Je suis tombé, se défendit-il en tournant le regard.
- Ne me mens pas ! Que se passe-t-il ? Qui t’a fait ça ?

Il ne répondit rien mais la regarda de ses yeux, si petits à cause des coups qu’il avait reçu. Comment pouvait-on être si violent ? Maria réfléchit aux différentes personnes capables de le blesser.

- Ton père ? réalisa soudain Maria devant le silence de Michael.
- Ce n’est pas mon père, cria-t-il. Ce n’est que l’homme chez qui je suis obligé de vivre.
- S’il te frappe il faut faire quelque chose.
- Que veux-tu que je fasse contre lui ?
- Le père de Max et Isabel est avocat. Je suis certaine qu’il trouverait une solution si tu leur en parlais.

Il s’assit nerveusement et frappa fortement sa main sur la table qu’il y avait devant lui.

- Écoute, je ne veux pas de leur pitié.
- Ce n’est pas de la pitié. Tu ne peux tout simplement pas rester chez Hank. Tu as besoin d’aide.

Il se releva et la toisa. Elle voulait tant faire quelque chose pour lui. Elle voulait tout partager avec lui. Aujourd’hui, il allait mal. Elle voulait partager cette épreuve là avec lui.

- En réalité j’espérais pouvoir passer la nuit chez toi.
- Quoi ?dit-elle étonnée.
- Oublie ça, lâcha-t-il.

Il se dirigea précipitamment vers la porte. Il l’ouvrit brutalement et s’apprêta à partir.

- Non attend, le retint Maria.

Il s’arrêta dans son élan et se retourna doucement vers Maria. ses yeux étaient doux et reflétaient son désir de lui apporter son aide. Même si sa situation n’était pas réjouissante, il n’aurait échangé sa place pour rien au monde.

- Pour cette nuit c’est d’accord, tenta-t-elle de sourire. Évite juste de te faire voir par ma mère demain matin.

Michael sourit. Maria sentit son teint rougir. Elle se mit à tordre ses doigts dans tous les sens.

- Mais c’est provisoire, lui affirma-t-elle. Tu devras trouver un autre endroit pour vivre. Et ce sera d’autant plus facile avec l’aide de Philip Evans.
- J’irai lui demander, se ravisa Michael.

Il aurait tout fait pour rendre maria heureuse. Et cette requête lui paraissait importante. Il y eut un court silence puis Michael déclara :

- Merci.

Maria fit un léger mouvement de tête. Elle sourit à son tour.

- Pas de quoi.

Son regard se fixa ensuite sur l’œil blessé de son petit ami. Elle se rapprocha de Michael et posa doucement sa main sur sa blessure. Le jeune homme grimaça à cause de la douleur.

- Tu veux quelque chose pour apaiser ça ?
- Max guérira ça demain, sourit-il.

Il la regarda profondément. Maria était vraiment une fille fantastique. Quand il était avec elle, il se sentait différent, plus humain. Tout ce qu’il avait toujours voulu refouler au fond de lui refaisait surface. Il n’avait jamais ressenti ça. Il était amoureux !
C’était plus que de la simple attirance, c’était de l’amour. Il la remercia encore une fois.

- Je vais prévenir Max et Liz que tu es ici, dit-elle en l’embrassant sur le front. Je te rejoins tout de suite.


Liz était chez elle avec Max quand elle reçu l’appel de Maria sur son portable. La nouvelle rassura tout le monde, en particulier Max et Isabel qui avait déjà plusieurs fois envisagé la possibilité d’évènements extra-terrestres. Maria raconta à son amie les ennuis de Michael avec Hank. Elle lui demanda d’en toucher un mot à Max. Ce qu’elle fit dès qu’elle eut raccroché. Elle en parla également à Philip Evans, qui accepta volontiers d’aider Michael Guérin. Mais où un enfant mineur allait-il vivre sans parents ? Michael n’accepterait jamais une famille d’accueil. Il allait falloir vite trouver une solution.


Dans son bureau, le shérif rangeait des dossiers. Il finit par n’en garder qu’un seul : « parmis nous ». Depuis la fusillade au crashdown, il y plaçait tout ce qu’il découvrait sur Max Evans : témoignages, photos etc. Il était à présent certain de ce qu’il était réellement. Mais comment le prouver ? Après ce que lui avait raconté Kyle, il n’avait plus aucun doute. Mais la réputation de son père le ferait passer pour un fou s’il en parlait. Entra alors son fils.

- Je t’amène ton déjeuner, dit-il en déposant le sachet sur le bureau.
- Il ne fallait pas.

Kyle baissa la tête et s’aperçu bien que son père travaillait encore sur ce dossier.

- Tu es encore avec ça, s’exaspéra-t-il.

Le shérif s’empara du dossier et le rangea rapidement dans un tiroir. Il regarda alors son fils.

- Kyle, après ce que tu m’as dit je ne peux pas abandonner.
- Je t’ai dit que Max et moi, on s’était battu et qu’il avait gagné. Pas qu’il venait d’ailleurs pour nous envahir ou je ne sais quoi d’autre.

Valenti se leva avec fureur.

- Tu as dit qu’il t’avait projeté ! Je suis sur de ce que j’avance.
- Tu vas perdre ta famille tout comme grand père a perdu la sienne…

Jim Valenti ne répondit pas. Il se rassit et tourna la tête. Kyle lui demanda alors :

- Tu seras là ce soir ?
- Non, ce soir j’ai rendez-vous. Je dois d’ailleurs y aller. Je suis en retard. Elle n’est pas du genre patiente.
- Qui ça elle ? s’étonna Kyle.

Il leva les bras dans l’incompréhension la plus complète. Depuis quand son père ressortait-il avec des femmes ? Jim Valenti n’était presque plus sorti depuis le départ de sa mère quand Kyle était plus jeune.

- Bon soir fiston, sourit-il en fermant la porte de son bureau.
- Papa, attend.

Kyle Valenti resta seul quelque instant. Il se tourna ensuite vers le bureau de son père. Il s’avança doucement vers le tiroir ou Valenti avait enfermé son dossier. Il tenta de l’ouvrir mais malheureusement son père l’avait verrouillé… Il trouva néanmoins une clé métallique laissé nonchalamment posée sur un coin du bureau. Il la fit tourner dans la serrure et sortit le fichier de son tiroir. Il fouilla donc le dossier « parmi nous ». Examinant avec soin chaque document il découvrit que non seulement des photos de Max y figurait mais également de ses proches dont des photos de Liz…
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Ron Weasley
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 23:32

Le lendemain, Maria travaillait au crashdown et pour la première fois, c’était elle qui attendait Liz depuis près de dix minutes. Elle qui était toujours à l’heure. Cela ne lui ressemblait pas du tout. Maria commençait déjà à s’inquiéter. Michael le soir d’avant et puis maintenant Liz. Tout cela faisait beaucoup pour la jeune fille dont les nerfs étaient sur le point de craquer -spécialement depuis que sa mère avait presque trouvé Michael dans sa chambre le matin même. Je jeune homme s’était d’abord caché dans la penderie pour ensuite filer par la fenêtre. Elle avait échappé belle.
Une demie heure plus tard Liz franchit enfin la porte du restaurant.

- Maria je suis désolée, s’excusa-t-elle.
- Enfin ! cria cette dernière. Mais où étais-tu ?

Liz s’engouffra dans la porte qui menait à l’arrière salle dans restaurant. Elle détacha les boutons de sa veste qu’elle retira rapidement.

- Philip Evans m’a retenue. Nous avons trouvé une solution pour Michael, et également pour moi.
- Pour toi ? s’étonna Maria. Enfin Liz, expliques toi.

Liz ouvrit son casier et y engouffra ses affaires. Elle en sortit son uniforme qu’elle enfila.

- Les Evans n’utilisent que le crashdown mais pas le reste de la maison. Michael peut donc vivre ici, s’il est émancipé. Il n’aura aucun loyer à payer. Il devra juste en compensation travailler au restaurant en tant que cuisinier.
- C’est fantastique. Je ne mangerai jamais rien de sa préparation mais s’il peut vivre loin de Hank tout va bien.
- Maria, je vais vivre ici avec Michael.

Le visage de Maria avait soudain pâlit. Avait-elle bien entendu ? Liz allait vivre avec Michael. Liz retourna dans la salle du restaurant et s’installa au comptoir.

- Quoi ? T’es en train de me dire que tu vas habiter seule avec mon petit ami ? Et il le sait ? Max le sait ?

Maria agitait ses mains dans tous les sens -comme elle avait l’habitude faire le faire quand elle était sous le choc. Elle fouilla dans sa poche et y trouva sa petite fiole d’huile de cèdre qu’elle commença à inhaler.

- Non Maria personne ne sait rien. Ce n’est qu’un projet. Mais ma maison me manque. Je vais de toute façon revivre ici. C’est à Michael de voir s’il veut bien de moi comme colocataire. Je suis sure que Max ne dira rien. Il comprendra la situation.

Maria était toujours interloquée. Elle avait du mal à reprendre son souffle. Elle se mit à agiter sa main devant son visage.

- Tu vas habiter avec mon copain ?
- Tu préfères qu’il reste avec Hank ?
- Non bien sur.

Elle cessa de bouger dans tous les sens et croisa les bras. Cette idée ne lui plaisait pas du tout. Sa meilleure amie et son copain allaient habiter dans la même maison, à quelques chambres d’écart à peine.

- Alors ne t’inquiète pas, tout ira bien. Je te le promets.
- Tu ne le toucheras pas ? interrogea Maria.
- Aucune chance.
- Pas d’yeux indiscrets. Pas de câlins parce qu’on a peur dans le noir. Pas de berceuse, rien !
- Tu peux en être sure, assura Liz.
- Bien !

Elle détourna le regard. Liz la regarda en souriant. Maria sourit à son tour et ajouta un rien vantarde mais sur le ton de la plaisanterie.

- De tout façon, Michael est digue de moi.

Elles échangèrent un regard complice et s’esclaffèrent. Liz et Maria partageaient cette chose, ce détail qui faisait que chacune savait toujours ce que l’autre pensait. Combien de meilleures amies peuvent en dire autant ? Et puis, on ne peut pas parler à n’importe qui de son petit ami venu d’ailleurs. La clochette de la porte du crashdown tinta les interrompant en pleine folie typiquement féminine.

- Salut M, dit une voix familière à Maria.
- Oh non. Ce n’est pas vrai, grimaça la jeune fille sans se retourner. Ce n’est pas possible.

Elle se retourna finalement et aperçut la personne qui l’avait interpellé. Sa grimace s’accentua.

- Non, pas lui !
- Ravi de te revoir aussi M, lança le jeune homme.

Elle lui lança un regard méprisant. Elle le toisa ensuite cherchant la moindre petite imperfection dans sa tenue.

- Quand es-tu sorti ? l’agressa-t-elle.
- Ce matin. Ils m’ont relâché pour bonne conduite.

Il sourit fièrement. Son regard se posa alors sur la jeune fille brune légèrement dissimulée derrière Maria.

- Salut Liz.
- Salut Sean, répondit-elle.

Sean De Luca, le cousin de Maria, avait passé six mois dans la prison du compté pour vol de voiture. Malgré les efforts constants du jeune homme, Maria ne supportait pas son cousin.
« C’est un garçon adorable mais nul » répétait-elle sans cesse.
Pourtant, Liz l’avait toujours apprécié en dépit de son côté turbulent. Il était assez grand et mince. Il avait les cheveux châtain clair et bouclés et les yeux verts. Son regard était assez profond et assez intense. Mais rien en comparaison avec le regard extra-terrestre. Il n’égalait en rien celui de max Evans.

- Je te préviens Sean, l’avertit Maria, il n’est pas question que tu t’installes à la maison. C’est hors de question.
- Ne t’en fais pas. Ma chère tante m’a déjà donné sa permission. J’ai déposé mes affaires au salon.

Maria ouvrit grand la bouche, interloquée. Il était donc de retour. Elle soupira. Sean se tourna à nouveau vers Liz.

- Bien, on se voit à la maison Maria. Liz, j’espère te voir très vite. Tu es encore plus belle que dans mon souvenir, lui murmura-t-il en lui déposa un baiser sur la joue.
- À bientôt Sean, rougit Liz.

Le jeune homme se retourna et repassa la porte dans le sens contraire. Dès qu’il fut hors de vue Maria se retourna vers Liz, furieuse.

- A bientôt Sean, imita-t-elle.

Liz baissa la tête. Maria avait une sainte horreur que Liz se montre sympathique à l’égard de son cousin.

- Non mais à quoi tu joues ? lui demanda-t-elle nerveusement.

Ses bras se mirent à nouveau à valser dans tous les sens terminant dans sa poche, à la recherche de son éternelle huile de cèdre.

- Tu n’as pas assez de problème avec la blondinette ? Il faut que tu en rajoutes ?
- Maria, ce n’est que Sean.

Liz soupira. Elle tenta de faire sourire Maria avec une petite moue dont elle avait le secret. Mais rien n’y fit. Maria resta outragé par le geste –pourtant innocent- de son amie.

- Et la blondinette n’est pas un problème, ajout Liz. La situation est très claire. Je suis avec Max.
- Et je suis sure qu’elle va accepter cette situation, ironisa Maria. Tu te rappelles qu’elle a le pouvoir de manipuler l’esprit des gens…

Liz regarda Maria intriguée. Elle n’avait jamais pensé à ça. Tess oserait-elle user de ces pouvoirs contre elle… oui, sans hésitation.

- Elle ne s’en servirait tout de même pas sur Max, s’inquiéta Liz.
- Si elle est comme Nasedo, elle ne se gênera pas. Remarque que lui, on ne l’a plus vu depuis qu’on a apprit qu’il avait tué ton frère. Tess a grandit avec lui. Ils sont pareils. Ils n’hésitent pas à se servir de leurs pouvoirs.

Maria regarda profondément Liz. La jeune adolescente eut un mouvement rapide de recul.

- Maria tu me fais peur.
- Ne t’inquiète pas. Max t’aime trop pour se laisser avoir par des pouvoirs. Et puis je te rappelle que toi aussi tu as des pouvoirs.

Maria tapa sur l’épaule de Liz en s’éloignant quelques peu. Elle alla prendre des plats à la cuisine et les déposa à une table.

- J’ai des visions très floues en rêve et uniquement pour me prévenir d’un danger. Ou parfois je sens les gens arriver.

Liz attrapa une serviette et se mit à essuyer quelques verres. Ses gestes étaient lents et son esprit concentré sur ce qui pourrait bien lui arriver si elle avait à surmonter la colère de Tess.

- Tu modifies la structure moléculaire des choses, ajouta Maria. Et je suis sure que maintenant tu es connecté à eux, ajouta Maria.
- Qu’est ce que tu veux dire ? s’étonna Liz.

Elle laissa tomber sa serviette. Sa meilleure amie vint se poster à ses cotés. Elle s’accouda au comptoir.

- Space Boy m’a dit qu’ils pouvaient ressentir les émotions fortes de leurs semblables. Je suis sure que toi aussi tu peux le faire maintenant.
- Je ne sens rien du tout, se plaignit Liz.
- C’est qu’ils vont bien, sourit Maria.

Elle se dirigea vers la cuisine laissant Liz seule avec son désarroi. La peur de perdre Max l’avait envahie. Elle ne supporterait pas de le savoir loin d’elle. Où était-il ? Que faisait-il ? Allait-il seulement bien ? Il ne fallait pas non plus qu’elle en devienne paranoïaque… Pourtant, elle vivait à Roswell, Nouveau Mexique et était très intimes avec des extra-terrestres.
Elle rentra chez les Evans pensive. Elle trouva son petit ami –sain et sauf- et Isabel dans la cuisine en train de préparer le dîner. Max l’accueillit d’un énorme sourire et d’un baiser passionné. Des gestes comme ceux-ci valaient tout l’or du monde pour Liz.

- Laisse moi finir, dit Isabel à son frère.

Il la remercia et emmena Liz dans le salon. Ses mains étaient plongées dans les siennes. Sa peau était si douce. Il lui sourit.

- Alors, vous avez trouvé une solution pour Michael ?
- Oui, sourit-elle. Il va vivre au dessus du crashdown…

Elle hésita un instant avant de continuer son discours. Elle ignorait comment Max allait prendre la nouvelle.

- Il va vivre avec moi, acheva-t-elle

Les yeux de Max s’écarquillèrent. Avait-il bien entendu ? Ce n’était pourtant pas possible.

- Quoi ? bafouilla Max. Nous deux ?... Vous deux ?...

Les yeux de Max laissaient transparaître sa peur et même sans ça, Liz avait senti sa frayeur. Maria avait raison, elle sentait les émotions fortes. Et celle que Max éprouvait en était bien une.

- Max, le calma Liz. Ne t’inquiète pas. J’ai juste besoin de me retrouver chez moi. Michael ne sera que mon colocataire. Il prendra la chambre de Kévin et moi je reprendrai la mienne.

Liz sentit Max se rassurer. Son cœur, qui s’était précédemment serré, recommença à battre à un rythme normal.

- Je… je ne sais pas quoi dire. J’ai un instant cru que tu voulais rompre.

Liz esquissa un sourire. Il était vraiment adorable. Comment pourrait-elle un jour vouloir rompre avec lui ?

- Max, je t’aime, dit Liz en l’embrassant. Tu crois vraiment que je serais capable de jouer avec toi comme ça. Tu es ce qui m’est arrivé de mieux. Comment pourrais-je penser ne plus être avec toi ?
- Liz Parker, vous êtes formidable.

Il la prit dans ses bras et la serra le plus fort qu’il pu. Il l’aurait gardé ainsi des heures entières. Sa peur avait totalement disparu pour faire place à de l’appréhension. Il l’embrassa encore et encore. S’il avait pu, il n’aurait jamais cessé de l’embrasser. Sa peau était si douce et ses lèvres si pulpeuse. Il l’aimait plus que tout au monde. Jamais, non jamais il ne voulait la perdre ou la laisser partir.

- Quand est-ce que tu t’installes ?
- Demain. Je déplacerai mes affaires avec l’aide de Maria.
- Et la mienne.

Elle l’embrassa encore. Ils s’allongèrent sur le fauteuil. Isabel était tranquillement occupée à la cuisine, Diane Evans au crashdown et Philip à son cabinet, ils avaient le salon pour eux seuls. Le portable de Liz sonna alors. Elle vit apparaître sur l’écran vert le numéro du téléphone fixe de Maria.

- Maria, on s’est vue il y a vingt minutes à peine.
- Liz ? C’est Sean…
- Oh ! Sean. Qu’est ce que tu veux ? … Heu non pas ce soir… Ça va être dur aussi… Je n’ai pas beaucoup de temps… Oui si tu veux… C’est ça, au revoir Sean.

Elle raccrocha. Max regarda sa petite amie d’un regard interrogateur. Il la fixa tendrement attendant visiblement ses explications. Max Evans serait-il jaloux ?

- Qui est… Sean ? demanda-t-il.
- C’est le cousin de Maria.

Liz lui tourna le dos une seconde pour ranger son portable dans sa poche. Elle était assez satisfaite que Max lui manifeste tant d’intérêt.

- Et que voulait-il ? poursuivit-il sur un ton inquisiteur.
- Monsieur Evans seriez vous jaloux ?
- Peut-être, un peu.

Il se rapprocha d’elle. Il lui déposa un tendre baiser sur les lèvres. Il n’en démordait pourtant pas.

- Que voulait-il ?
- Il me demandait simplement si j’acceptais de dîner avec lui.

Liz lui lança son sourire taquin. Elle sentit les bras de Max se faire plus fermes autour de sa taille.

- Et que lui as tout répondu ?
- J’ai accepté bien évidemment, plaisanta Liz. Mais chut. C’est un secret. Mon petit ami est Très jaloux.
- Ha oui ?

Liz acquiesça. Elle l’embrassa à son tour. Max lui souriait imperturbablement. Il était si affectueux avec elle.

- Il a ensuite ajouté qu’il passerait au crashdown pour me voir.
- Là je suis très jaloux, dit Max en souriant.
- Bien, la prochaine fois j’accepterai réellement…

Max fit basculer Liz qui tomba en arrière su le fauteuil. Max s’allongea de tout son long sur sa petite amie.

- Il va falloir que je t’invite tous les soirs si je veux éviter de te perdre.
- Tu ne me perdras pas, jamais. Je te le promets. Je t’aime trop pour partir.

Elle sourit, ce qui fit totalement craquer le jeune alien. Avec elle pourtant il se sentait complètement humain. Ses origines lui importaient peu. Le plus important était étendu auprès de lui.
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 23:33

Le lendemain matin, vers dix heures, Max et Liz déposaient les derniers cartons dans la jeep. Max eut un pincement au cœur. Il sentit pourtant sa petite amie heureuse. Ce sentiment était si fort en elle qu’il en oublia ses craintes. Liz avait bien senti son malaise à lui. Elle tentait tant bien que mal de le rassurer. Après tout, elle n’habitera pas si loin. Il pourrait sans problème monter à son balcon quand il le voudrait. Mais le jeune homme n’était cependant pas tranquille. Bien sur il avait confiance en Liz et en son meilleur ami aussi. Mais il pouvait arriver n’importe quoi. Liz pourrait inviter d’autres garçons en toute complicité avec Michael, et lui n’en saurait rien du tout. Il devenait paranoïaque à force de penser. Ça lui faisait simplement beaucoup de peine que Liz le laisse ainsi. Ils roulèrent en silence jusqu’au crashdown où Liz monta ses affaires. À l’étage, elle trouva Michael qui visitait.

- Alors, on va habiter ensemble, lui dit-il.

Liz hocha affirmativement la tête.

- Bien.

Michael détourna le regard un instant. Il était chez lui à présent. Chaque partie de cette maison était un mystère à découvrir.

- Juste pour être sur, poursuivit Michael. Je suis avec Maria et je l’aime.
- Oui je sais, affirma Liz. Je suis avec Max et je l’aime aussi.
- J’aime mettre la musique à fond, ajouta-t-il.
- Tu es chez toi ici.
- Chez moi, murmura-t-il.

Il leva légèrement la tête, rêveur. Ces paroles sonnaient tellement bien. Jamais il n’avait éprouvé une telle sensation chez Hank. Son père adoptif lui avait toujours clairement fait comprendre qu’il n’était pas là parce qu’il était désiré. Aujourd’hui, C’était différent. Il avait un vraie maison, et de vrais amis.

- Parfait, sourit-il.
- Juste une chose, lui dit-elle. Ne laisse pas traîner tes chaussettes. Et surtout, ne te ballade jamais en sous-vêtements !
- Bien.

La jeune fille voulu se retourner et aller retrouver Max. Michael l’intercepta une dernière fois.

- Liz !
- Oui ?
- Merci.

Michael était sincère et heureux. De si bonne humeur que même Liz pu le ressentir. Elle pouvait sentir sa reconnaissance.

- C’est normal.

Elle redescendit les escaliers et trouva Max, Maria Alex et Isabel qui lui annoncèrent en cœur qu’une fête aurait lieu le soir même au crashdown. Les Evans fermeraient pour l’occasion.
Ils rentrèrent tous chez eux afin de laisser les nouveaux occupants s’installer à leur aise. Ils se retrouveraient plus tard, dans la soirée. La journée passa ainsi à une vitesse fulgurante. Liz en avait profité pour ranger. Elle n’avait par conséquent pas vu le temps passer. Vers huit heure, la petite fête débuta. Michael attendait Maria et Liz se demandait où restait Max. Isabel était déjà là et tentait de distraire Alex toujours aussi déprimé. Max arriva enfin, un bouquet de roses blanches à la main.

- Je sais que ce sont tes préférées, lui chuchota-t-il en les lui offrant.
- Elles sont magnifiques. Je vais les mettre dans un vase.

Elle se dirigea vers la cuisine. Alors qu’elle sortait un grand vase d’une armoire, elle entendit alors la voix de Maria qui venait de faire son entrée. Une fois les fleurs pises en place, Liz la rejoint.

- Ma petite chérie, dit Maria en la prenant dans ses bras.

Elle lui accorda allègrement une vue sur se dentition –certes parfait- mais quelque peu exagéré. Liz la regarda étonnée. Elle connaissait sa meilleure amie. Et ce sourire forcée ne pouvait entraîner qu’une assez mauvaise nouvelle.

- S’il te plait ne m’en veux pas, la supplia-t-elle. J’ai fait ce que je pouvais.
- Maria de quoi tu parles ? Où est ta mère ?
- Là est tout le problème.

Amy De Luca apparu aux portes du restaurant, avec, à ses cotés, Sean. Liz trembla. Il était bien la dernière personne qu’elle avait envie de voir. Elle l’aimait bien et se sentait proche de lui mais malgré ça, quelque chose la bloquait. Peut-être était-ce parce que maintenant elle sortait avec Max. Elle se sentait coupable d’avoir un lien fort avec quelqu’un d’autre que lui. Le jeune alien avait remarqué la réaction de Liz à l’arrivée du cousin de Maria. Il avait également senti ce mélange de peur et d’appréhension.

- Je suis vraiment désolée qu’il soit là, s’excusa Maria.
- Ce n’est pas grave. Du moment que Tess et Kyle ne sont pas là.

Maria devint rouge pivoine. À nouveau, son amie la toisa. Kyle arriva accompagné de son père. Non loin derrière eux, Tess marchait d’un pas mal assuré. Elle souriait, absolument ravie de faire partie de la fête. Liz frissonna.

- Ma mère a invité les Valenti. Et je crois qu’Isabel ne voulait pas laisser la blondinette toute seule.
- Bien, s’efforça de dire Liz en souriant faussement. Je vais voir Max.
- Et moi Space Boy.

Maria rejoint Michael. Elle se blottit tout contre lui. La musique résonnait dans toute la pièce. Liz s’assit auprès de Max. Elle se serra le plus possible contre lui. Elle voulait être certaine que Tess ne manquerait pas de le remarquer. Amy De Luca accueillit le shérif. Ils s’installèrent avec Diane et Philip Evans. Le rythme endiablé poussa Kyle à inviter Isabel à danser. Tess et Sean les imitèrent. Alex, quant à lui resta à part tout en continuant de fixer Maria. Soudain la musique changea. Le rock rythmé fit place à la douce chanson de Sheryl Crow : « I shall believe ». Maria entraîna Michael de force sur la piste. Geste qui rendit Alex encore plus malheureux. Kyle pour continuer sur sa lancée, proposa le slow à Isabel. Max tendit alors la main à Liz. Elle aurait volontiers –même plus que ça- accepté. Malheureusement, son meilleur ami réclamait de l’aide de toute urgence. Elle déclina donc l’invitation de son petit ami.

- Le prochain, lui promit-elle. Danse avec Tess. Je ne serai pas jalouse. Mais Alex a besoin de réconfort.

Max du se résoudre à la décision de celle qu’il aimait. Il se dirigea donc vers Tess. La jeune fille lui sauta presque au cou. Le cœur de Liz eut un raté. Mais elle ne devait pas s’inquiéter pour ça. Ce n’était qu’une danse. Et Max était amoureux d’elle. Elle se tourna donc vers Alex. Elle arriva bien vite au niveau de son ami.

- Hey Parker, l’interpella Sean.
- Mon nom c’est Liz, soupira-t-elle.

Sean se passa la main dans les cheveux. Il adorait l’appeler Parker. Il l’avait d’ailleurs toujours appelé ainsi. Ça n’avait pourtant jamais dérangé la jeune fille. Mais depuis qu’il était revenu, Liz était différente.
- J’ai vu que tu ne dansais pas alors je me suis dit que tu m’accorderais une danse.
- Je suis désolée, s’excusa-t-elle en déclinant l’offre de Sean. J’ai promis ma première danse à Max. Et puis en ce moment, j’essaie d’aider Alex.
- Toi et Max, vous êtes ensemble ? demanda-t-il.

Il sembla très intéressé. Sa voix avait pris un ton plus doucereux, comme s’il cherchait à en savoir le plus possible.

- Oui. Pas depuis longtemps mais il… il est différent, sourit-elle.
- Différent comment ? poursuivit-il sur un ton de plus en plus inquisiteur.
- Il est différent c’est tout. Alors si tu veux bien me laisser.

Elle l’écarta de son bras droit. Sean retourna se poster auprès de sa tante ne quittant pas Liz des yeux. La jeune fille s’assit à coté d’Alex. Il regardait pitoyablement Maria danser avec Michael.

- Alex…
- Non mais regarde ça, commença-t-il en désignant la scène qui se déroulait devant les yeux. Elle serait bien mieux avec moi plutôt qu’avec ce type.
- Alex, s’il te plait. calme toi.
- Me calmer, s’énerva-t-il. Comment veux-tu que je me calme en voyant ça. Dis moi ?

Liz respira profondément. Elle n’avait pas l’habitude de régler ce genre de problème. Maria avait toujours eu ce rôle. Elle se sentait un désarmée face à ce Alex triste et amoureux.

- C’est dur à admettre. Mais ils s’aiment, l’apaisa Liz. Maria est heureuse. Ce n’est pas ce que tu souhaites ?

Alex soupira un instant. Liz cru l’avoir convaincu. Pourtant, le jeune homme releva brusquement la tête.

- Tu crois que je pourrais le tuer de mes propres mains ? Ce serait peut-être trop dangereux vu ses origines.
- Enfin Alex, le raisonna la jeune fille. Tu dis n’importe quoi.
- Je sais, se plaignit-il. Ça me fait souffrir, c’est tout.

Liz posa une main sur l’épaule de son meilleur ami. De l’autre, elle lui attrapa le bras et fit glisser ses doigts entre les siens.

- Il faut que tu te reprennes. Un jour tu trouveras quelqu’un. Tu dois avant tout oublier Maria. Continue de la voir comme ta meilleure amie.

Alex lança ses bras dans le vide. Il n’avait plus envie de faire d’effort. Il se sentait dépérir.

- Je ne peux pas. Je ne vois qu’elle. Je l’aime.
- Non Alex, dit Liz serrant sa min plus fort. C’est dur mais tu dois te résigner.
- Je sais, admit-il. Crois moi, j’essaie. Je pense à elle vingt quatre heures sur vingt quatre. Je rêve d’elle toutes les nuits.

Les doigts de Liz se détachèrent doucement de ceux d’Alex. Sa main lâcha soudain totalement celle de son ami. Elle fixa la piste de danse. Son regard s’emplit de tristesse.

- Je ne peux pas m’empêcher, poursuivit-il. Je ne peux pas m’empêcher de ma dire que…

Il tint sa phrase en suspens constatant que Liz n’était plus attentive. Il la toisa un instant, dubitatif. Les yeux de la jeune adolescente étaient rivés sur Max et Tess qui dansaient. Le regard d’Alex fit des allé et venu de la piste de dans à son amie.

- Liz, tu vas bien ? lui demanda-t-il.
- Oh mon dieu, bafouilla-t-elle.

À travers les yeux de Liz, on pouvait voir la piste de danse. Tout semblait être normal. Tout le monde semblait aller très bien. Max riait au éclat. Il serrait fortement Tess dans ses bras. Il approcha alors doucement ses lèvres des siennes et l’embrassa doucement. Liz sentit son cœur se briser. Comment Max avait-il pu lui faire ça après tout ce qu’il avait dit ? Comment était-ce possible ?

- Liz, l’appela Alex dont la voix paraissait de plus en plus lointaine. Liz est-ce que tout va bien ?


La jeune fille perdit l’équilibre. Elle avait la tête qui tournait. Ses yeux voyaient de plus en plus flou. Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle venait de apercevoir. Elle s’étendit sur le sol et perdit connaissance…


À suivre…

Comment Max a-t-il pu embrasser Tess ? Pourquoi l’a-t-il embrassé ? Quelque chose la dessous n’est pas clair mais quoi ?

La suite dans « soupçons».
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyLun 28 Nov à 18:59

Roswell.

Épisode 5: soupçons.

(I swear.)

Liz perdit l’équilibre. Elle avait la tête qui tournait. Elle voyait de plus en plus flou. Elle ne pouvait pas croire que Max venait juste d’embrasser Tess devant elle. Ils étaient pourtant heureux tout les deux. Elle s’étendit sur le sol et perdit connaissance.

Quand elle rouvrit les yeux, Max était penché sur elle comme lorsqu’il lui avait sauvé la vie. Elle se releva doucement aidée par son petit ami. À peine eut-elle repris ces esprits que, sans dire un mot, elle courut s’isoler dans sa chambre. Elle s’installa sur sa terrasse et se mit à pleurer. Étonné par sa réaction, Maria la rejoint pour lui demander des explications. Max l’avait suivie mais restait à l’écart. Il sentait cette douleur qui transperçait le cœur de sa petite amie en ce moment même ainsi que la haine qu’elle éprouvait pour lui.

- Liz, l’appela Maria. Qu’est ce qu’il t’arrive ? Pourquoi es-tu partie,
- Ne me ménage pas Maria. J’ai tout vu. Ce n’était pas très discret.

Maria plissa légèrement les yeux. Elle ne comprenait pas ce que son amie voulait dire. Elle s’approcha encore d’elle et posa une main sur son épaule.

- De quoi parles-tu ?
- J’ai vu Max embrasser Tess sur la piste de danse.
- Quoi ? s’étonna Maria.

Elle ouvrit grand la bouche, interloquée. Liz passa son bras sur ses yeux embués et essuya les larmes qui coulaient à flot le long de ses joues déjà rougies.

- Je discutais avec Alex et je les ai vu au milieu de vous.

Maria sourit. Son amie la regarda étonnée. Elle était désespérément triste et sa meilleure amie, celle en qui elle avait le plus confiance, était en train de sourire.

- Liz, l’apaisa Maria. Max n’a jamais embrassé Tess. Je pense que je l’aurais vu. Et je n’ai rien vu.

Elle releva doucement la tête. Une lueur d’espoir traversa ses yeux. Sa peine s’adoucit. Elle continua à sangloter tout de même.

- Et puis franchement, tu vois Max embrasser Tess ? Et qui plus est devant tout le monde ?
- Non. C’est vrai, admit Liz.

Elle soupira. À nouveau, elle passa son bras sur ses yeux rougis par les larmes. Maria la prit dans ses bras.

- Mais alors qu’est ce que c’était ? Qu’est ce que j’ai vu ?

Max choisit ce moment pour apparaître à la fenêtre. Il sentait que Liz lui en voulait moins. Si il voulait lui parler, c’était maintenant. Il murmura doucement son prénom : « Liz ». Maria desserra son étreinte et les laissa en tête à tête. Ils avaient grand besoin de s’expliquer.

- Liz, commença-t-il. Je ne sais pas de quoi il s’agit, mais je te jure que je n’ai jamais embrassé Tess.
- Je te crois, dit-elle en séchant pour la énième fois ses larmes. Si Maria n’a rien vu, c’est qu’il ne s’est rien passé.

Il sourit, ne sachant si il devait être amusé ou anxieux vis-à-vis de ce genre de vision. Mais elle était là, il ne voyait qu’elle. Elle était si belle, si vulnérable… Si amoureuse. Comment pourrait-il jamais la trahir ?

- Max, continua la jeune fille, je t’ai réellement vu l’embrasser. J’ai eu mal, très mal. Alors si ce n’était pas réel, qu’est ce que c’était ?
- Je ne sais pas. Peut-être un effet de tes pouvoirs.

Liz soupira. Elle avait encore du mal à fixer son petit ami. Elle avait réellement tout vu. Ses images trottaient toujours dans sa tête sans qu’elle ne puisse s’en débarrasser.

- Max, ce sont des prémonitions ou des avertissements quand je vois quelque chose. Ca veut dire que tu…
- Je ne te ferai jamais ça, lui garantit-il. Liz, je t’aime plus que tout au monde.
- Et si ça voulait dire que le danger vient de Tess ?

Max hocha négativement la tête. Il ne voulait pas penser à cette hypothèse. C’était impossible et trop prévisible. Il réfuta donc que l’on pense à cette éventualité.

- Elle n’a plus eu de contact avec Nasedo depuis l’histoire avec ton frère. Elle n’a pas non plus essayé de te tuer. Comment voudrais-tu qu’elle nous atteigne autrement ?

Liz osa finalement relever la tête. Elle regarda profondément Max. La réponse était pourtant évidente.

- Par toi, dit elle pensivement. Si elle t’éloigne de moi, elle m’atteint.
- Elle ne m’éloignera jamais de toi.
- Elle a le pouvoir de contrôler ton esprit. Comment feras-tu le jour où elle te commandera de rompre avec moi et de me laisser pour elle ?

Max resta sans voix. Liz avait raison. Si Tess décide d’utiliser ses pouvoirs sur lui, il est sans défense.

- Je vérifierais son emplois du temps si j’étais toi, lança Liz.
- C’est peut-être elle qui t’a fait croire que je l’embrassais.

Réponse négative à nouveau. Liz secoua la tête. Elle se mordit la lèvre inférieure. Elle reprit ensuite.

- Non Max. je vous ai tous senti. Vos émotions étaient si fortes. Vous étiez tous, y compris elle, étonné et en même temps inquiet.
- Nos émotions ne sont que très rarement assez forte. Je sens les tienne parce que tu comptes beaucoup pour moi. Comment as-tu pu sentir celles de Tess ?
- River Dog m’apprend à développer tous mes dons. À certain moment, c’est presque que comme si je lisais dans les pensées.

Max fixa un instant Liz se demandant si cela était vraiment prudent de la laisser développer ses dons à un tel point. Il fallait qu’elle soit protégée. Mais Max ne voulait pas lui imposer une responsabilité trop importante.

- C’est dangereux, répliqua-t-il. Et très gênant.
- Je choisis la personne sur laquelle j’exerce mon pouvoir.
- Tu me fais peur…
- J’ai peur, lui confia-t-elle. Pour moi, mais surtout pour toi et pour nous.

Il la serra tout contre lui. Si un jour Valenti apprenait la vérité, il pourrait l’empêcher de nuire. Mais une extra-terrestre de leur propre race, c’était autre chose. Que pouvaient-ils faire contre les pouvoirs d’une des leurs.

Liz et Max redescendirent et essayèrent de profiter tout de même un peu de la soirée. La jeune fille s’amusa un tantinet plus qu’elle n’aurait cru en être capable après ces émotions. Ses réflexions avaient troublé Max. Il craignait maintenant plus que jamais que Tess use de lui ou de Liz. Celle-ci accorda comme promis son premier slow à son copain. Sean, comme de bien entendu, revint à la charge jusqu’à ce qu’elle finisse par accepter. Il la séduit ouvertement et devant Max jaloux malgré tout. Jalousie que Liz n’avait pas manqué de remarquer. Il l’aimait et ça la rassurait. La fin de la soirée pointa bientôt le bout de son nez. Alex avait quitté la fête une heure auparavant sur ordre de son père. Maria rentra avec sa mère. Tess, qui depuis le départ de Nasedo s’était retrouvée seule, partit avec les Valenti. Ceux-ci lui avaient proposé un logement en l’absence de son père partit en « mission » à Santa Fe. Le protecteur ne s’était plus montré –ou du moins plus sous sa forme de Ed Harding- depuis l’incident en octobre -et les extra-terrestres n’avait pas senti sa présence dans les environs. Il avait voulu tuer Liz avec l’apparence de Kévin, le frère décédé de la jeune fille. Les parents Evans souhaitèrent bonne nuit à Liz et à Michael puis rentrèrent chez eux. Pour leur première nuit en tant qu’adolescents émancipés, les Evans avaient permis à Liz et Michael de passer la nuit avec Max et Isabel. Michael entraîna Isabel à la découverte de sa nouvelle maison. Ils allèrent ensuite préparer les chambres laissant ainsi Max et Liz seuls dans la salle du crashdown.

- Chouette fin de soirée, dit-il gêné.
- Très…, sourit-elle.
- Liz, j’ai repensé à ce que tu m’as dit et tu as raison. Je veux dire que Tess pourrait me contrôler n’importe quand. La vérité c’est que… j’ai peur, peur de ce que je suis, peur de te perdre. Ma nature, le fait que je sois différent pourrait te faire souffrir et ça je ne le supporterais pas. Quand je suis avec toi, j’oublie qui je suis. Je me sens humain.

Il ramassa une chaise qu’il retourna et déposa sur la table. Il fit encore quelques pas s’éloignant de plus en plus de Liz. Sa voix prenait un ton désolé, comme s’il avait une triste nouvelle à annoncer.

- Qu’est ce que tu essaies de le dire ? demanda-t-elle craintive.
- Ce que je veux dire c’est que nous sommes différents. Cette différence je croyais qu’on pourrait le surmonter mais elle nous rattrapera toujours, quoique l’on fasse. Je pense que ta vie ne devrait pas dépendre de moi mais d’un humain.

Il déposa une autre chaise sur une table. Il resta quelques secondes dans cette position. Il releva ensuite doucement le regard. Il croisa celui de Liz. La jeune fille sentit immédiatement ce qu’il ressentait.

- Tu veux rompre ? réalisa-t-elle soudain.
- Je ne veux pas mais je dois. Je t’ai vue avec Sean et…
- Et moi j’ai senti ta jalousie quand je dansais avec lui. Alors je t’interdis de me dire que je serais mieux avec lui. Ce n’est pas le cas.
- Tu aimerais pourtant !

Max avait été plus agressif qu’il ne l’aurait souhaité. Alors qu’il voulait protéger Liz, il lui faisait encore plus de mal.

- Après tout ce que j’ai fait et tout ce que j’ai dit, comment oses-tu encore penser ça ? Tu me comprends mieux que personne. Tu m’aides avec mes pouvoirs et plus important, je t’aime.
- Tess pourrait dire la même chose ! lui lança-t-il.

Les larmes montèrent aux yeux de la jeune fille. C’était là l’une des pires choses que Max puisse lui dire. Elle serra les poings. Elle ne voulait pas répondre à ça. Elle savait que si elle le faisait elle serait méprisante et certainement blessante et elle ne le voulait pas.

- Je monte dans ma chambre, pleura-t-elle. Tu pourras dormir avec Michael… Au fait, Max, es-tu vraiment toi ?

Elle grimpa les escaliers à tout vitesse, poussa violemment la porte de sa chambre et s’effondra sur son lit. Max n’avait pas réalisé la portée de ses paroles. Était-ce la jalousie qui l’avait fait parlé comme ça ? Ou bien Liz avait-elle vu juste au sujet de Tess et de ses manipulations ? Il devait faire quelque chose, mais quoi ? Même s’il avait autrefois dirigé une planète toute entière, sur terre, les décisions lui semblaient toutes énormément difficiles à prendre. Liz s’essuyait les yeux au moment où Michael entra dans sa chambre.

- Excuse moi, dit-il, je venais juste…

Il s’approcha doucement en constatant qu’elle ne le regardait pas. Il constata très vite qu’elle n’allait pas bien.

- Tu pleures ?
- Oh ce n’est rien. Ça va passer.

Il s’assit sur le bord de son lit. La jeune fille lui tournait toujours le dos. Elle s’essuya à nouveau les yeux.

- Si je peux t’aider tu n’as…
- Non ! Michael, tu es gentil mais personne ne peut m’aider.

Michael voulut déposer sa main sur l’épaule de sa colocataire. Il hésita. Il ignorait s’il était convenable ou non de la faire. Il finit tout de même pas poser une main réconfortante sur le bras de Liz.

- Liz je sens ta peine ou plutôt je la connais. Je sais aussi que Max en est la cause. Je ne suis pas doué pour ce genre de discours. Je ne suis pas de ceux qui savent prononcer les mots justes. Mais je connais Max. Je sais ce qu’il a besoin d’entendre pour être rassuré !
- Il veut rompre avec moi, lâcha-t-elle n’en pouvant plus.

Elle se retourna et sans réfléchir se blottit dans les bras des Michael. Sa présence la rassurait.

- Quoi ? Ce n’est pas possible. Max t’aime.

Liz releva enfin la tête vers Michael. Le jeune homme vit alors le visage de sa colocataire perlé de larmes. Il comprit l’importance du problème quand il vit des éclairs multicolores traversés les mains et les joues de Liz. Elle ne contrôlait plus ses pouvoirs quand une trop grande émotion l’assaillait. Michael se décida à aller parler à son ami tandis que Liz pleurait toujours dans sa chambre. Isabel avait rejoint Max à la cuisine quand Michael entra.

- Maxwell, à quoi tu joues ? lança-t-il.
- Je ne sais pas, bafouilla-t-il. Je ne sais pas si c’est vraiment moi.
- Explique toi Max. Parce que ta petite amie nous fait une explosion de pouvoirs.

Michael mima vivement le geste ne balançant ses mains dans tous les sens. Isabel fixait attentivement ses compagnons. Les conversations entre Michael et Max n’étaient que très rarement calme.

- C’est ce qui me fait peur, expliqua Max. Je lui fais du mal et je ne veux pas. Tout est ma faute. Je l’ai entraînée dans cette histoire.
- Max, le secoua Michael. C’est si tu l’abandonnes maintenant qu’elle aura mal. Regarde où j’en suis à cause de toi. J’en suis réduit à jouer les « Maria ». Alors imagine comment Liz prend cette situation. J’ai ressentit sa douleur. Je n’en avais jamais ressentie d’aussi intense. Je la ressens encore maintenant et je sais que toi aussi.

Max voulut se justifier. Michael l’en empêcha. Il le poussa par l’épaule l’incitant à aller rejoindre Liz.

- Ne dis plus un mot et va la trouver.

Max sortit à pas lent et se dirigea vers les escaliers. Isabel regarda Michael étonnée.

- Surprenant, lui lança-t-elle.
- Une bonne chose de faite, se félicita Michael.
- Tu crois que ça va aller ? questionna Isabel.

Michael se saisit d’un paquet de cacahuètes qui traînait à proximité et en goba une. Il sourit d’un air satisfait.

- Je n’en ai aucun doute.

Il grignota encore un moment. Il tourna ensuite la tête vers la salle di crashdown. Max et Liz avaient rangé les chaises. Il restait tout de même du ménage à faire.

- Bien. La moindre des choses serait de ranger un peu. Tu veux bien sortir les poubelles ?
- Quoi ? Moi Isabel Evans sortir les poubelles. Jamais de la vie !
- Bien, je le fais… Utilise tes pouvoirs pour redonner un aspect propre à cet endroit.
- Je ne suis pas Samantha Stevens, précisa-t-elle alors qu’il sortait.

Michael ne lui prêta aucune attention. Il détestait quand elle faisait référence à cette série des années 70’ qu’était ‘ma sorcière bien aimée’. Il était déjà sorti, poubelles à la main. Isabel soupira en se retournant vers la salle principale. On aurait pu croire qu’elle était propre et bien rangée. Les chaises étaient installées sur les tables. Et rien ne semblait traîner. C’était sans compter l’arrière du comptoir…

- Bien, allons-y, se motiva Isabel.


Michael était dans la ruelle sombre derrière le Crashdown, son sac poubelle toujours fermement coincé dans sa main. Il leva la tête et aperçu la lumière de la chambre de Liz. Il sourit. Tout était sans doute en train de s’arranger. Il retourna à ses affaires. Il constata bien vite que le container à ordures était plein. Il tendit alors la main et réduit ainsi les détritus, les compactant à l’aide des ses pouvoirs.

Assis au volant de sa voiture, le shérif Valenti prenait des photos et s’étonnait de ce qu’il voyait. Michael venait de compacter un tas de détritus d’un seul geste de la main. « Alors lui aussi » pensa-t-il. À présent, le shérif avait des preuves de ce qu’il avançait.
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyLun 28 Nov à 19:02

Max arriva bien vite devant la chambre de Liz. Il hésita en pensant au discours qu’il allait bien pouvoir lui faire. Il avait la main sur la poignée. Il n’avait plus qu’à l’abaisser. Mais trouverait-il le courage ? Il se lança et ouvrit la porte. Liz était étendue sur le lit, dos a lui. Elle ne l’avait pas senti entrer. Elle sanglotait. Elle avait si mal. Il s’approcha doucement, tendit la main et lui caressa la joue. Elle sursauta légèrement à son contact. Mais lorsqu’il la prit dans ses bras, elle reconnu sa chaleur. Il lui murmura quelques mots à l’oreille. Il l’embrassa délicatement sur le front, puis sur le nez et enfin sur ses lèvres si douces. Sans un mot, il reconquit le cœur de la jeune fille. Il s’en voulait tellement. Il ignorait la raison de sa conduite et après tout, peu importe. Tout ce qui comptait, c’était Liz. Quoi qu’il dise ou fasse –plus que probablement contre son gré- elle restait le plus important pour lui.

Le jour se levait déjà sur la petite ville de Roswell. Il était à peine sept heure du matin mais le shérif se trouvait déjà à son bureau, un café à la main. Ce qu’il avait vu le soir précédent le travaillait toujours autant. Il avait toujours cru qu’il n’y avait que Max, mais Michael en était bien un, l’un d’eux. Et maintenant qu’il avait des preuves, qu’allait-il faire ? Il sortit de nouvelles photos. Sur celles-ci, il y avait une jeune fille blonde au teint de pêche. Sur la première, elle levait la main. Sur la deuxième, elle la passait la main sur des débris de verre. Et sur la dernière, le verre était entier. « Alors tous les trois… » Pensa Valenti…

- Michael Guérin, Max et Isabel Evans, sourit-il. Enfin vous voilà à ma portée.

Il ricana seul dans son vaste bureau. Il jubilait et savourait sa « victoire ». Depuis des années tout le monde prenait son père, James Valenti Senior, pour un fou parce qu’il croyait aux extra-terrestres. Aujourd’hui enfin, il allait pouvoir redonner à son père l’honneur qu’il méritait. Le shérif se voyait déjà promu à un grade supérieur, un avenir sans plus aucun problème pour lui et son fils Kyle. Quels beaux rêves… Valenti, encore une fois sourit, fier de lui…

Chez Liz, la nuit s’était passée sans encombres. Les quatre jeunes s’étaient vite endormis après leur soirée mouvementée. Michael avait dormi comme un bébé et pour la première fois à son réveil, il s’était senti en sécurité. La peur au ventre d’entendre Hank lui hurler de préparer le petit déjeuner vint tout de même le hanter. Mais il eut vite fait de constater qu’il s’agissait là d’un passé bien révolu. Pourtant Hank n’avait pas toujours été ainsi. Michael se souvenait très bien d’avoir un jour trouvé des photos de son père adoptif. Son celles-ci Hank Whitmore était jeune et athlétique. Qui aurait pu le croire quand on voyait ce qu’il était devenu. Michael sourit à l’évocation de ce souvenir. Il fut le premier à être debout et décida par conséquent de préparer le petit déjeuner. Dans la cuisine du Crashdown, il fit cuire des œufs, un verre de jus d’orange frais à la main.

- Michael, l’interpella Isabel en entrant dans la cuisine.

Effrayé, il lâcha son verre qui au contact du sol se brisa en mille morceaux. Michael soupira.

- Je l’ai déjà réparé hier soir ce verre là ! s’exclama Isabel.

Elle fit quelques pas et ramassa les débris. Elle nettoya ensuite la tache que le verre avait laissée.

- Je suis désolé, s’excusa Michael.
- Ce n’est pas grave.

Michael passa nerveusement la main dans ses cheveux. Isabel se débarrassa une bonne fois pour toute des morceaux de verre

- Dis moi, je te fais si peur que ça ? demanda-t-elle.
- Tout ça, tout ce qu’il m’arrive… Je me sens si bien. J’ai parfois peur que ce ne soit qu’un rêve et que quelqu’un vienne un jour me réveiller.
- Tout est bien réel ! Tu n’as pas à t’inquiéter.
- Je sais bien oui…

Isabel sourit. Michael en fit de même. La jeune alien était heureuse que son ami de toujours ait enfin trouvé un endroit où il se sentait bien en sécurité. Il avait un réel chez lui à présent.

- Au fait, Liz et Max dorment toujours ?
- Et bien, sourit Isabel, je pense que oui.

Dans une chambre à l’étage, les amoureux, toujours enlacés dormaient encore profondément. Leur respiration était calme et profonde. Ils auraient pu dormir ainsi encore des heures. Ce fut pourtant la sonnerie du téléphone portable de la jeune fille qui les éveilla. Liz tendit la main à peine un œil ouvert et marmonna d’une voix endormie :

- Allo ?
- Liz ? Vous avez passé une bonne nuit tous ensemble ?
- Madame Evans ? bailla Liz étonnée.

Quand Liz prononça ce nom, l’oreille de Max, encore allongé sur le lit, vibra. Il ouvrit un œil, se redressa assez vite et se montra particulièrement attentif à la conversation.

- Je t’ai déjà dit de m’appeler Diane.
- Diane…

Liz sourit. Max encercla Liz d’une main et se mit à lui déposer quelques baisers dans le cou. Elle dû tout de même le repousser légèrement pour pouvoir rester concentrée.

- Bien, à ta voix, vous n’avez pas du beaucoup vous reposer.
- Vous m’appeliez juste pour cela mad… je veux dire Diane.

Max se plaça en position assise aux cotés de Liz. D’une main, il l’encerclait toujours. Et de l’autre il lui caressait la jambe.

- En réalité, je voudrais te parler de Max.
- De Max ? Pourquoi ? Que se passe-t-il ?

Le jeune homme releva la tête, suspicieux.

- Je ne peux pas t’en parler comme ça au téléphone. Tu pourras passer tout à l’heure à la maison.
- Bien. C’est entendu. Au revoir mad… Diane.

Elle raccrocha sous le regard interrogateur d’un Max bien réveillé. Pas un mot de la conversation ne lui avait échappé. Il se posa alors tout un tas de question.

- Il se doute de quelque chose à notre sujet.
- Max, elle veut simplement me parler de toi. Cela ne signifie en rien qu’elle soupçonne quoique ce soit, le rassura Liz.

Mais le visage de Max ne changea pas. Il était toujours rongé par la peur que ses parents aient découvert la vérité.

- Tu crois qu’elle pourrait savoir ? osa-t-elle tout de même.
- C’est impossible, tenta-t-il de se convaincre.
- J’irai la voir et ensuite on avisera, sourit-elle. Ne t’inquiète pas.

Elle l’embrassa. Il répondit tendrement à son baiser. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain où elle s’apprêta. Elle descendit dans la cuisine du crashdown. Elle y trouva Michael, Isabel, tous les deux déjà attablés. Elle y découvrit également son petit déjeuner. Elle remercia chaleureusement Michael. Elle prit son repas en quatrième vitesse et partit tout de suite voir ce que voulait Diane Evans.

Pendant ce temps, dans sa chambre bien vide sans Michael, Maria se réveillait à peine. Elle ouvrit bravement un œil, mélancolique d’imaginer Michael en train de parler et de s’amuser avec sa meilleure amie, à elle. Son petit ami n’était peut-être pas parfait mais elle l’aimait vraiment de tout son cœur. Elle s’extirpa lourdement de son lit. La jeune fille entra dans sa cuisine l’air encore tout endormi. Elle fut surprise d’y trouver sa mère. Amy De Luca faisait cuire de pancakes.

- Maman ? Qu’est ce que tu fais là ? Tu ne devais pas passer la journée avec ton « ami » ?
- Oui, sourit-elle à cette pensée.

Maria grimaça devant l’air amoureux de sa mère. Elle frissonna ensuite rien que d’imaginer à quoi pouvait bien ressembler l’homme que sa mère avait choisi.

- Mais Jim a annulé, poursuivit Amy. Une affaire urgente à régler.
- Jim…, s’étonna Maria.

Elle réfléchit un instant. Elle fronça les sourcils se posant toutes sortes de questions. Une horrible image venait de s’afficher à son esprit.

- Tu veux dire, Jim Valenti, le shérif ?
- Oui pourquoi ?

Le visage de Maria se décomposa complètement. Sa mère sortait avec le père de Kyle. Jim Valenti. Le shérif de Roswell. Celui qui passait ses journées à traquer les extra-terrestres.

- Tu sors avec Jim Valenti le shérif ?
- Maria, Jim est quelqu’un de bien.
- Quelqu’un de bien ? s’étouffa-t-elle.

Amy De Luca se retourna brutalement vers sa fille. Elle la regarda un instant sans rien dire. Devait-elle se justifier auprès de sa fille ?

- C’est aussi l’un des seuls célibataires de cette ville qui ne soient pas octogénaire.
- C’est le père de Kyle !
- Maria, ça suffit. Je ne te permets pas de me juger. Moi aussi j’ai le droit à un peu de bonheur. Non ?

Elle s'apprêtait à argumenter et à partir dans une conversation interminable avec sa mère. Le bruit de la sonnette de la porte interrompit leur discution. Amy De Luca soupira.

- Va ouvrir, tu veux ? lui lança-t-elle.
- Bien. À vos ordres, grogna la jeune fille.

Maria se dirigea vers la porte. Elle saisit la poignée qu’elle abaissa. La porte s’ouvrit laissant apparaître Alex, tout enjoué.

- Salut, sourit-il.
- Salut, répondit Maria.

Alex sa balança quelques secondes sur ses pieds. Il attendait que Maria le laisse entrer. Ce qu’elle ne semblait pas prête à faire. Alex n’arrivait pas à un très bon moment.

- Je peux te parler deux minutes ? demanda-t-il.
- À vrai dire…
- Je n’en ai pas pour longtemps.

Elle le fit finalement entrer tout en évitant de croiser le regard –plus que probablement assassin- de sa mère. Elle emmena son ami dans sa chambre et l’assit sur le lit.

- Bien. Je t’écoute, mais fais vite.

Il ne tint pas en place et se releva directement. Maria croisa les bras. Il se mit à réfléchir, à se gratter la tête. Soudain, il se tourna vers son amie.

- Voilà, commença-t-il. J’ai réfléchi.

Maria rit intérieurement. Elle savait qu’Alex réfléchissait beaucoup trop. Elle craignait ce qu’il allait lui dire. Elle ne voulait surtout pas le vexer en éclatant de rire –comme cela était souvent arrivé par le passé.

- J’en suis arrivé à une conclusion.
- Laquelle ?
- Tu as peur !

Maria faillit s’étrangler de rire. Il était en train de jouer le tout pour le tout. Il était adorable. Mais Maria aimait Michael. Alex la toisa, irrité qu’elle le prenne avec tant de désinvolture.

- Peur ? s’étonna-t-elle. Mais peur de quoi ?
- Peur de la réaction de Michael si tu lui disais que tu me…
- Alex, l’interrompit-elle. Si tu essaies de me dire que je devrais sortir avec toi, ne te fatigue pas.

Elle se rapprocha de lui et plongea ses yeux dans les siens. Elle lui sourit comme on sourit à son meilleur ami.

- Je tiens énormément à toi, mais je suis amoureuse de Michael.

Le cœur d’Alex eut un raté. Il avait l’impression de vivre le moment le plus pénible de toute sa vie. Et Maria n’avait toujours pas fini son petit discours.

- Je ne sais pas où ça mènera cette histoire. Je ne sais pas non plus si j’en souffrirai.

Elle posa une main sur le bras d’Alex. Elle tentait de lu faire comprendre ce qu’elle ressentait et combien elle ne voulait pas lui faire de la peine. Toutes ces paroles étaient nécessaires.

- Tout ce que je sais, c’est que je suis heureuse. Je ne pense pas que Michael soit capable de me faire la même chose que Billy.

Alex eut du mal à respirer. Il sentit ses yeux commencer à piquer. Il était au bord des larmes. Lui, Alex Whitman allait verser des pleurs pour une fille.

- Alors je t’en prie Alex, arrête. Tu te fais du mal à toi-même.

Le jeune adolescent baissa la tête. Une larme coula doucement le long de sa joue. Il devait pourtant s’y résoudre. Maria était heureuse avec son petit ami. Après tout, n’était-ce pas là ce qu’il souhaitait le plus, le bonheur de celle qu’il aimait ?

Liz arriva enfin chez les Evans. Elle avait dû s’y rendre à pied car elle haletait presque. Elle se demandait ce que Diane voulait lui dire au sujet de Max. Savait-elle quelque chose ? Elle frappa à la porte. La mère de Max vint lui ouvrir.

- Liz, lui sourit Diane. Entre et installe toi. Tu es toujours chez toi ici.
- Merci beaucoup.

Elles se dirigèrent toutes les deux vers le salon où elles prirent place sur les fauteuils.

- Alors, que vouliez-vous me dire à propos de Max.

Diane hésita un instant. Elle ne savait pas comment aborder le sujet surtout avec Liz. Elle était la petite amie de Max. Elle devait sans doute être au courant si quelque chose n’allait pas. Mais la question était : lui révèlerait-elle ?

- Liz, tu ne trouves pas que Max est différent ?

À ces mots le cœur de Liz se serra. Pourquoi Diane lui posait-elle soudain toutes ces questions ? Elle détourna le regard et se fixa sur la table basse qui se trouvait juste en face d’elle.

- Vous voulez dire, ces derniers temps, dévia la jeune fille.

Diane soupira. Elle avait deviné que Liz lui cachait des choses. En y réfléchissant bien, Max était un garçon très secret lui aussi.

- Je sais que tu aimes Max. Lui aussi tient beaucoup à toi.

Elle se leva et fit quelques pas en avant. Elle fixa Liz. Elle tenait ses mains au niveau de son ventre comme pour chercher la solution. Elle faisait attention au moindre mot qu’elle utilisait.

- Tu sais aussi que Max et Isabel ont été adoptés. Alors si tu sais quelque chose d’autre, tu dois me le dire.
- De quoi parlez vous ?

Diane s’agenouilla devant Liz. Ses yeux reflétaient un mélange de peur et d’appréhension. La jeune fille pouvait sentir la détresse de cette mère pour ses enfants.

- Le shérif m’a téléphoné ce matin pour me dire qu’il avait des choses à m’apprendre sur la véritable nature de Max et d’Isabel.

Liz frémit. Le shérif savait. Comment était-ce possible ? Il avait toujours soupçonné mais n’avait jamais eu aucune preuve. Qu’est ce qui avait changé depuis ?

- Liz, qui sont-ils vraiment ?

La jeune fille garda le silence. Devant le regard insistant de la mère de Max, elle se releva et déclara fortement.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez. Je ne sais pas non plus ce que le shérif a à vous dire. Tout ce que je sais, c’est que depuis l’incident au crashdown, Jim Valenti s’acharne à trouver quelque chose contre Max.
- Dois-je redouter la visite du shérif ?
- Quand doit-il venir ?

Combien de temps leur restait-il pour agir ? Combien de temps avant qu’il ne soit trop tard ?

- Cet après-midi.
- Ne vous inquiétez pas Diane. Max et Isabel n’ont rien à se reprocher. Ils sont et resteront vos enfants, tout ce qu’il y a de plus normal.

Ces paroles étaient loin d’apaiser Diane. C’était pourtant le mieux que Liz pouvait faire pour l’instant. Elle devait parler à Max, Michael et Isabel de toute urgence.
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Ron Weasley
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyLun 28 Nov à 19:02

Max était redescendu et avait raconté le coup de téléphone de sa mère aux deux autres. Isabel était restée plutôt calme et raisonnée tandis que Michael avait tout de suite haussé le ton.

- Ça y est. Ils sont au courant, s’énerva-t-il.
- Michael tu dramatises, apaisa Max. Elle voulait tout bonnement parler à Liz.

Max se plaça à côté d’Isabel. Michael se promenait d’un bout à l’autre de la cuisine. Il était furieux.

- Elle voulait lui parler de toi, Maxwell, de toi !
- Ça ne prouve pas qu’elle sache quoique ce soit.

Les deux garçons se firent face, plus menaçant l’un que l’autre. Isabel intervint. À nouveau, leur discution dégénérait. Leur petite conversation de la veille devait sans doute être un véritable miracle.

- Arrêtez tout les deux, trancha-t-elle. Attendons le retour de Liz avant de s’énerver. Et puis au fond, ce serait peut-être mieux si on leur disait.
- Tu n’es pas sérieuse là, tempêta Michael.
- Ce sont quand même nos parents.

La voix d’Isabel avait monté d’un cran. Elle était très sérieuse lorsqu’il s’agissait de ses parents. Selon elle, ils auraient les premiers et les seuls au courant de leurs origines.

- Ce ne sont pas vos parents Isabel !
- Michael a raison Isabel, intervint Max. Crois-tu qu’ils réagiraient bien si on leur disait la vérité ? Rien ne serait plus jamais pareil.
- Bien sur, à Liz Parker on peut dire la vérité, mais quand il s’agit des parents, c’est différent.

Une main poussa la porte du crashdown qui s’ouvrit. La petite clochette de l’entrée tinta.

- Ce doit être Liz, dit Isabel. Je vais voir si nos parents sont si dangereux que ça !

Elle lança un regard noir à ses deux interlocuteurs. Michael soupira. Il pointa ensuite Max du doigt.

- Tu as intérêt à ce que tout s’arrange, Maxwell.


À peine Isabel pénètre-t-elle hors de la cuisine, qu’elle aperçoit Alex planté devant la porte, l’air abattu.

- Alex ? Qu’est ce que tu fais là ?
- J’espérais voir Liz.
- Elle n’est pas là pour le moment. Je peux faire quelque chose pour toi ?
- Maria…
- Oh Alex, murmura-t-elle en le prenant dans ses bras.

Il était si mignon, si adorable. Pourquoi ne pensait-il qu’à Maria ? Elle aussi devrait s’y faire. La vie semblait être pour la jeune fille une suite de résolution. Rien ne se passait jamais comme elle le souhaitait. Mais Isabel était déjà si heureuse de pouvoir compter parmis ses amis quelqu’un comme Alex. Il était formidable. Elle se sentait proche de lui. Au fond, pourquoi risquer de briser une telle amitié ? Alex et Isabel discutèrent jusqu’au retour de Liz. La jeune fille ne voulait plus avoir affaire aux deux autres énergumènes. Quand Liz arriva, Max pu sentir son inquiétude tant elle était intense.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-il.

Il avait prononcé cette phrase depuis la cuisine. Il apparut peu après suivi de Michael.

- Ta mère a des doutes sur vous. Le shérif Valenti lui a téléphoné. Il lui a dit qu’il avait des choses à lui révéler sur votre vraie nature.
- C’est impossible. Il n’a aucune preuve, réfuta Max.
- Pourtant, s’il compte parler à ta mère, c’est qu’il a de quoi le prouver, qu’il possède quelque chose.

Ils se tournèrent tous vers Max comme s’il allait leur dire quoi faire. Isabel avait toujours surnommé son frère « Mr responsabilité ». Il allait pouvoir prouver dans la situation présente si, oui ou non, il méritait son titre.

- Il n’y a qu’un seul moyen, déclara Max. Il faut dire à Valenti qui nous sommes et lui demander de garder le secret.
- QUOI ? s’exclamèrent-ils tous d’une même voix.

Michael eut cette furieuse envie de frapper Max pour le réveiller. Isabel était interloquée. Max préférait le dire au shérif plutôt que d’avouer la vérité à leurs parents. Si ils étaient au courant, ils pourraient les protéger. Cela la révoltait.

- S’il a des preuves, c’est notre seule chance si nous ne voulons pas qu’il mette le FBI au courant.
- Bien, c’est toi le roi.
- Michael ! soupira Max.

À nouveau, il pointa son doigt sur Max. Michael trouvait l’attitude de Max inconsciente.

- Tu sais très bien que nous n’avons rien à dire, lui lança-t-il.
- Arrête ça Michael ! intervint Alex. Ne prend pas toujours cet air supérieur.
- Il me cherche l’humain là !
- Ne vous disputez pas, ça ne sert à rien, s’interposa Isabel.

Elle regarda tous ceux qui l’accompagnaient. Elle les dévisagea les uns après les autres. Elle s’arrêta un instant sur Max.

- Si nous voulons l’empêcher d’agir, que ce soit pour lui dire ou non, il nous faut trouver Valenti au plus vite.

La porte du crashdown fit à nouveau entendre sa clochette et Maria fit son entrée. Elle était d’humeur plutôt maussade à cause de sa mère ; mais à peine avait-elle vu Michael qu’elle avait repris le moral.

- Salut tout le monde. Bonjour Space Boy.

Elle l’embrassa légèrement puis constata l’air sérieux de ses amis. Elle tourna doucement la tête vers Liz.

- Que se passe-t-il ? Quelqu’un est mort ?
- On n’a pas le temps de t’expliquer, s’empressa de répondre Isabel. Il faut qu’on se sépare et qu’on cherche tous les lieux où Valenti pourrait se trouver. Max, Liz, retournez à la maison au cas où il arriverait. Michael Maria, allez voir à son bureau. Alex et moi nous allons voir chez lui.

Les groupes s’éloignèrent les uns des autres. Dans la voiture de Maria, Michael lui expliqua l’histoire.

- Et ma mère sort avec ce type !
- Ta mère quoi ? s’étrangla Michael.

Déconcentré un instant, la voiture rouge de Maria sortit quelques secondes de sa trajectoire. Maria redirigea la tête de son ami vers la route.

- J’ai appris ça ce matin.
- Je te préviens qu’elle n’a pas intérêt à…
- Quoi, quoi, quoi ? l’interrompit Maria énervée. Qu’est ce que tu veux que j’y fasse ?

Michael soupira. Maria sortit immédiatement de sa poche une petite fiole d’huile de cèdre.

- Rien, murmura Michael réalisant que sa petite amie n’y était pour rien.

Ils arrivèrent au commissariat environs cinq minutes plus tard. Ils eurent vite fait de constater que le shérif n’était pas là. La jeune fille commençait à s’inquiéter quant à l’avenir de son petit ami. En ce moment, que pouvait-elle faire pour l’aider ? Maria avait peur qu’un jour Michael accepte son destin de soldat et la laisse tomber.

Alex et Isabel arrivèrent devant la maison des Valenti. La jeune fille frappa. Tess lui ouvrit la porte, légèrement vêtue d’un t-shirt à Kyle. Elle n’était pas démaquillée de la soirée de la veille et avait les cheveux dans tous les sens. Malgré l’heure tardive, elle n’avait pas l’air réveillée.

- Salut, dit Isabel toute enjouée.
- Salut, bailla-t-elle. Qu’est ce que tu veux ?
- Le shérif Valenti est-il là ?
- Je l’ignore. Je t’appelle Kyle si tu veux.
- C’est gentil.

Tess disparut derrière la porte et alla chercher Kyle. Il ne portait qu’un vieux short délavé. Lorsqu’il aperçut Isabel, il rougit, honteux de s’être fait prendre torse nu.

- On s’ennuie pas je vois, sourit Isabel.
- Ce n’est pas ce que tu crois !
- Mais je ne crois rien du tout.

Isabel affichait un grand sourire. Kyle était rouge de honte. Il ne voulait pas qu’Isabel s’imagine des choses sur lui et Tess.

- Dis moi, est ce que ton père est là ?
- Non, il est parti tôt ce matin et je ne l’ai pas revu depuis.

Isabel soupira. Elle détourna les yeux.

- Si tu veux entrer, tu peux, poursuivit Kyle. Il ne va sans doute pas tarder.
- Trop aimable, râla Alex qui était passé inaperçu.
- Toi aussi Alex, rougit Kyle. Tu peux entrer.

Ils passèrent la porte. Isabel remercia Kyle d’un autre sourire charmeur. Il rougit à nouveau.

Max et Liz étaient rapidement arrivés devant la maison des Evans. Ils étaient à présent cachés dans un buisson à quelques pas de l’entrée de la demeure. Ils attendaient l’éventuelle arrivée du shérif.

- Tu peux me répéter pourquoi on se cache, demanda Liz.
- Parce que si ma mère nous voit, elle nous proposera d’entrer et nous ne pourrons plus agir librement.
- Si il en a parlé à quelqu’un, vous êtes tous en danger.

Liz ne voulait pas l’inquiéter mais cela faisait partie des possibilités auxquelles il fallait songer.

- Je sais, affirma-t-il. C’est pour cela que je voulais éviter que l’on t’associe à moi.
- Il ne faut rien regretter. Quoiqu’il arrive, je suis avec toi, pour toujours. Je savais à quoi m’attendre et j’accepte la situation.

Il la détailla un moment. Elle était décidemment belle à en mourir. Ses longs cheveux ébène lui tombaient nonchalamment sur les épaules. Ses yeux bruns brillaient de mille, et c’était grâce à lui. Sa place valait de l’or. Max aurait voulu la prendre dans ses bras, la toucher et l’embrasser. Il ne méritait vraiment pas quelqu’un comme elle.

- Liz… murmura-t-il.
- Je me demande ce qu’il pourrait se passer si tu n’es pas avec Tess. Je veux dire, est-ce que vous seriez en danger ou plus faible ou…
- Liz, comprend bien une chose, lui avoua-t-il. Que je meure demain ou dans cinquante ans, ma destinée est la même. C’est toi. Je veux être et rester avec toi. Je ne referai pas l’erreur de te parler et de risquer de te perdre comme hier soir.

Il déposa ses mains sur ses joues. Il captura alors doucement ses lèvres des siennes.
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Ron Weasley
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyLun 28 Nov à 19:03

Chez les Valenti, Kyle et Isabel étaient en grande discution. Tess prenait son petit déjeuner tardif et Alex était avachis devant la télévision se demandant ce qu’il faisait là. Isabel réalisait au fur et à mesure de sa conversation que Kyle n’était pas du tout le garçon qu’elle pensait. Elle l’avait toujours considéré comme un macho prétentieux. Le stéréotype de joueur de basket qui se croit beau et intelligent mais qui n’a en réalité rien dans la cervelle. Mais finalement, elle découvrait en lui une toute autre personne. Il était assez réfléchi et ne parlait jamais pour ne rien dire. Le jeune homme quant à lui, ne pouvait s’empêcher de fixer son amie. Son sourire, ses yeux, ses longs cheveux blonds, il en aurait tremblé.

- Mon père ne devrait vraiment plus tarder maintenant. Il ne rentre jamais si tard durant le week-end.
- Il devait peut-être passer quelque part avant, dit Isabel pensant à Max et Liz, probablement toujours cachés dans leur buisson.
- Possible, soupira Kyle.

Le premier silence de leur discution tomba comme un lourd poids gênant. La sonnerie du téléphone retentit leur évitant de rester plus longtemps silencieux. Le fils du shérif décrocha.

- Allô !
- Kyle, c’est moi.
- Papa ! Où restes-tu ? demanda-t-il exaspéré. Isabel Evans voudrait te voir.
- Isabel Evans, sourit Valenti. Dis lui de m’attendre. Je ne serai pas long crois moi.

Il raccrocha tout en fronçant les sourcils. Son père lui avait paru bizarre au téléphone. Il se retourna vers Isabel et annonça.

- Il n’en a pas pour longtemps.
- Où est-il ? demanda curieusement Isabel.
- Il n’a rien dit. Sans doute du travail à faire.

« Ça va être pour vous Max » pensa la jeune fille. Elle tenta de garder un visage détendu pour ne pas éveiller les soupçons de Kyle.

Toujours tapis dans les fougères, Liz et Max guettaient impatiemment la venue du shérif. Alertés par le bruit du moteur de la voiture de police, les deux jeunes gens jaillirent de leur cachette. Valenti se gara devant la maison des Evans et sortit d’un pas assuré. Il sourit, sur de lui.

- Max Evans !
- Shérif.

Le policier avait aux lèvres ce sourire narquois qui le caractérisait beaucoup ces derniers temps. Il se sentait enfin en position de force par rapport au jeune alien.

- Vous me surprenez par votre rapidité à toujours tout savoir.

Il avança plus près de Max. Celui-ci faisait barrière entre l’homme de loi et sa maison. Il bomba le torse même si il savait qu’il en faudrait plus pour arrêter Valenti.

- Pourquoi voulez-vous parler à ma mère ?
- Elle a le droit de savoir qui vous êtes.
- Et qui sommes nous ?

Jim Valenti laissa échapper un rire. Il n’hésita pas à se rapprocher encore plus près. Effectivement, la carrure de Max n’avait aucun effet sur lui. Il se sentait plus fort que lui.

- Ne jouez pas à ça avec moi, Max. Je sais que Michael, Isabel et vous-même n’êtes pas d’ici. D’ailleurs, je me demande d’où vous venez. Quel est le nom de votre planète ?
- Notre planète est la terre.

Valenti se remit à rire, plus fort, cette fois. Cette scène lui faisait penser aux films qu’il regardait avec son père étant petit. James Valenti Senior : celui qui retrouverait bientôt sa dignité et son honneur.

- Max, me croyez vous assez stupide pour prendre un tel risque si je n’avais pas de preuves. J’en ai plus qu’il n’est nécessaire.

Un éclair de frayeur passa dans les yeux de Max. Il avait donc des preuves. Mais lesquelles ? Comment était-ce possible ?

- J’ai, avec moi, des photos dont l’authenticité peut être prouvée. Je ne pense donc pas que vous soyez en position de force.
- Si vous le dites à qui que ce soit, déclara soudain Max, des humains risqueraient d’être tués.

Valenti avait soudain perdu son sourire. Il était sceptique fasse à ce que Max venait de lui dire. Déformation professionnelle, si la vie d’un citoyen était menacé, il devait faire son possible pour la protéger.

- Qu’est ce que tu fais, murmura Liz.

Il posa une main sur son bras pour lui montrer qu’il savait ce qu’il faisait. Ce fut lui cette fois qui fit un pas vers le shérif.

- Je ne vous crois pas, s’enquit Valenti
- Réfléchissez. Vous savez qu’Isabel Michael et moi sommes différents –et pour être complet, vous oubliez Tess.

Le shérif pâlit à l’entente du nom de Tess. Celle qui vivait chez lui depuis une journée seulement s’avérait être l’une de ceux que depuis deux mois il chassait.

- Et pourtant, continua Max. Nous sommes toujours avec Liz, Maria et Alex, qui eux, sont tout ce qu’il y a de plus humain.

Il mit un pied devant l’autre et se retrouva à quelques centimètres à peine de Jim Valenti.

- Mettez une quelconque organisation gouvernementale au courant, et ils débarqueront à Roswell. Ils feront des analyses sur toutes les personnes ayant eu des contacts avec nous. Non seulement sur nos amis, mais aussi sur vous et votre famille.

Le shérif réfléchit. Il avait ce qu’il avait toujours souhaité mais aujourd’hui, il hésitait. Sa vie de famille était en jeu. Il repensa soudain à tout ce que son fils lui avait dit. Il baissa la tête.

- Vous savez Max, j’ai longtemps pris mon père pour un fou.
- Mais aujourd’hui vous savez qu’il ne l’était pas. Seulement lui nous aurait livré sans se préoccuper des conséquences.

Valenti releva le regard vers Max. Le jeune alien sentit que le shérif était près à coopérer. Il serra la main de Liz. Elle comprit immédiatement et sourit.

- Que voulez-vous que je fasse ? demanda Valenti.
- Ne dites rien à personne. Trouvez autre chose à dire à nos parents. Ne prévenez aucune organisation gouvernementale.
- Bien, acquiesça-t-il.

Max était à présent juste en face de lui. Liz avait suivit le mouvement. Sa main toujours enlacée dans celle de Max, elle se sentait libérée d’un poids. Il avait Jim Valenti de leur côté.

- Vous devrez être le plus discret possible, poursuivit Max. Et surtout, ne pas attirer l’attention sur nous. Vous aurez le droit de le dire à votre fils si tous les deux jurez le secret.
- Je… bafouilla-t-il en sueur. Je… je jure le secret.

Le bras de Liz se décontracta. Elle avait eu tellement peur. Cette fois-ci, c’état officiel. James Valenti Junior venait de jurer qu’il garderait secret l’existence des aliens échoués à Roswell.

- Merci, sourit Max serrant au passage la main de Liz.
- Je voudrais le dire au plus vite à mon fils. Je me porte garant de son silence.
- Venez avec nous au crashdown et nous lui dirons.

Valenti acquiesça mais à la dernière seconde il se dirigea vers la porte d’entrée de la maison des Evans et frappa. Diane lui ouvrit la porte. Max observait la scène d’un œil inquiet.

- Madame Evans, je vous vois enfin.
- Shérif, j’attendais votre visite avec inquiétude.
- Il n’y avait vraiment pas de quoi.

Il sourit. Diane Evans le regarda intrigué, anxieuse de ce qu’il allait lui dire. Le shérif respira profondément.

- Sachez juste que votre fils est différent de tous les jeunes que j’ai rencontrés jusqu’à présent. C’est quelqu’un de …

Ils retinrent tous leur souffle. Oserait-il faire ça après ce qu’il venait juste de dire ? Ou alors…

- Max est quelqu’un de formidable.

La tension installée précédemment s’évanouit soudain. Diane sourit. Max en fit de même.

- Mercredi dernier, expliqua Valenti, lui et sa sœur, Isabel, ont trouvé un portefeuille dans la rue. Ils nous l’ont ramené. Personne d’autre ne l’aurait fait. Ils sont d’une nature humaine si différente et généreuse.

Valenti jeta un regard au jeune homme qui se tenait à présent devant le pas de la porte.

- Je tenais simplement à vous en faire part.
- Merci beaucoup shérif, sourit Diane Evans en soufflant, soulagée.

Il se retourna. La mère de Max referma la porte. L’alien sourit. Ils se dirigèrent tout les trois vers le crashdown où les rejoint très vite Michael et Maria ainsi qu’Isabel, Tess, Alex et… Kyle.

Lorsqu’il apprit la nouvelle de la bouche de son père, il fut d’abord hésitant. Mais après avoir vu les quatre aliens lui faire une démonstration, il faillit tomber dans les pommes. Il ne savait pas quoi dire. Max leur expliqua alors ce qu’il s’était passé au crashdown le jour de la fusillade et comment il avait sauvé Liz. Kyle eut plus ou moins la même réaction hystérique que Maria. Il finit tout de même par se calmer et relativiser. Alors qu’ils riaient tous devant la réaction de Kyle face à ces déclarations, Sean De Luca passa la porte du restaurant.

- Le Crashdown n’est-il pas censé être fermé aujourd’hui, dit-il.
- J’habite ici, critiqua Michael. T’as déjà oublié ?

Sean l’ignora totalement. Il avait une cible toute prête. Il s’approcha lentement de Liz.

- Tu ne veux toujours pas dîner avec moi Parker.
- Non ! Et mon nom c’est toujours Liz.

Il tenta de la séduire en lui lançant de petits sourires qui se voulaient charmeurs. Il le regarda dans les yeux. Il voulut passer ses mains autour de la taille de la jeune fille.

- Allez… Liz. Tu me l’avais promis.
- Sean, le crashdown est fermé et je ne t’ai pas invité à rester.

Elle repoussa rapidement les mains du jeune homme. Ses avances ne lui faisaient aucun effet. Elle avait Max. Il était le seul et l’unique.

- Bien, on se reverra Parker, lui dit-il.

Il se rapprocha pour lui murmurer à l’oreille :

- Je n’abandonne jamais.

Il sortit sous les yeux méprisant de l’assemblée. Liz alla immédiatement se blottir dans les bras de Max pour s’assurer qu’il ne lui en voulait pas. Il l’accueillit à bras ouverts. À nouveau, Liz lui avait prouvé son amour. Il s’était bien des fois demandé pourquoi il avait été mis là, sur terre. Mais aujourd’hui c’était une évidence. C’était pour elle, et non pour Tess. Il voudrait être avec elle, à chaque seconde. Ils se regardèrent et éclatèrent de rire.

Dans un appartement du centre ville, un jeune homme d’age moyen est au téléphone avec son patron. Il est plutôt grand, les cheveux clairs et bouclés. Il porte un costume plissé.

- Quelle nouvelle agent Wellington ? dit la voix au bout du fil.

L’agent fédéral en question s’assit à la chaise postée devant le bureau dans la pièce principale du logement.

- Je contrôle parfaitement la situation. Ma mission d’infiltration commence à merveille. Je gagne peu à peu la confiance de la jeune serveuse.
- Bien. Et n’oubliez pas votre objectif.

La voix au bout du téléphone était affirmative. L’homme sourit. Il se releva. Il fit le tour du son bureau.

- Vous aurez mon rapport sur une éventuelle présence extra-terrestre à Roswell très bientôt.

Il y eut un silence.

- Je vous rappellerai à ce numéro, reprit le patron de l’agent fédéral. Dans trois jours comme convenu. Soyez là à minuit pile.
- C’est entendu.
- À très bientôt agent Wellington.

Le sourire de l’agent s’agrandit. Il découvrit ses dents et laissa échapper un rire amusé.

- Patron, je suis l’agent De Luca…

Sean déposa le combiné et s’assit devant un bureau de la pièce à peine éclairée. Il rangea quelques papiers et sourit à nouveau. Il était de retour, plus puissant que jamais. Il n’abandonnerait jamais. Non. Il aurait bientôt les réponses qu’il était venu chercher.

- À nous deux Liz Parker, murmura-t-il. Où sont-ils donc ces extra-terrestres…

Sean De Luca rit ouvertement cette fois. Liz Parker était sa cible. Il la ferait parler tôt ou tard.

Fin de l’épisode « Soupçon »… suite dans « trahison ».
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Hermione Granger
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyMar 29 Nov à 23:41

I love you fanfictions
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MessageSujet: Re: Et si [Roswell]   Et si [Roswell] - Page 2 EmptyLun 5 Déc à 19:12

Thanks! but I think you're the only one who reads it!
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